mardi 15 septembre 2015

Here's a story about the rules of death and glory



J'ai beaucoup trop foi en l'humanité. Oui, moi
Une des personnes que j'admirais le plus est devenue un gros beauf. Je le vois à travers les quelques images qui me parviennent de sa vie sur les réseaux sociaux. Alcool, blondes à gros einss et monde la finance. Joie. 
Ca a toujours été un grand sportif, et puis il a déménagé aux USA et il est devenu le stéréotype du Jock (aka l'athlète dont la popularité est inversement proportionnelle à la matière grise).

On dit que les voyages forment le caractère, mais ça n'est pas forcément positif. Je retrouve généralement mes amis avec les mauvais traits accentués lorsqu'ils reviennent de leurs expatriations.
Comme si se barrer permettait tout, et qu'en étant libre, on devient con.

Ce n'est pas le cas de tout le monde. Parfois ça n'est pas la connerie qui est amplifiée. Par exemple, moi, quand je suis revenue de mon trip à New York, c'est mon côté reine du mystère/sphinx sans secret qui a été renforcé, les voyages me renferment sur moi-même et mon mon intérieur, me ramènent à cette grosse tendance viscérale que j'ai à l'évitement des autres.

Alors j'ai été sans doute la moins surprise de mon entourage quand on s'est tous aperçus que cet autre ami, qui fut l'un de mes plus proches, m'évitait d'une manière qu'il doit sans doute estimer habile (mais en fait claire comme de la vodka). Beaucoup de gens me demandent de réagir aux news brûlantes de son actualité vitale et je hausse les épaules en pinçant les lèvres, car comment serais-je au courant ? 
Je ne me bats plus contre ça. Je suis quelqu'un qui dit les choses et à qui on peut tout dire, alors si malgré cela on préfère entreprendre une telle mascarade aussi maladroite que ridicule et surtout complètement cramée pour me tenir à l'écart : je m'assois dans mon canapé et je fais péter les pop-corns. Et je passe à quelqu'un d'autre une fois que le spectacle est fini.

C'est une réflexion que je me fais souvent : je suis beaucoup plus relax avec mes amis mecs, et ils me déçoivent à chaque fois, si bien que je n'ai plus, moi, que des amies filles à l'heure actuelle.

Je suis d'une exigence totale avec mes potes meufs, ça confine à la misogynie, vu de l'extérieur. En vrai, je crois être à l'extrême inverse (pas forcément mieux) : une fille est fondamentalement capable de relever de tels défis car tout représente un défi quand on nait avec un utérus. Bien sûr, il y a des courges à qui je dis "ne fais pas ça c'est un tue-l'amitié pour moi, je préfère te prévenir" et qui vont faire.cette.exacte.chose.à.répétition. Ce sont généralement le genre à revenir la bouche en cul de poule vérifier que j'aurais pas choppé un Alzheimer précoce et s'il serait possible de se réintroduire dans ma vie ? 1) je vois pas en quoi faire partie de mes ami(e)s en vaut tellement le coup, 2) ça me confirme que la personne me connait vraiment, mais vraiment mal, et cela me conforte encore plus dans ma décision. 

Le coup de l'amnésie "il ne s'est rien passé, tout est comme avant" m'insupporte car cela insulte mon principe vital d'honnêteté, et tu peux le faire avec qui ça te chante mais bon dieu de bois, réfléchis deux secondes avant de te comporter comme ça avec moi. C'est l'équivalent de jeter un jerrycan d'essence sur le brasier de ma colère.

Pour que les comptes soient tous réglés (ça a saigné pas mal dans cette note, hein ?), j'ajouterai que ça fait bientôt un an que je vis avec de la bile au bord des prémolaires à cause d'une poignée de gens qui ont décidé que ce serait rigolol de manipuler ma vie amoureuse et mes sentiments. Un an relationnel foutu en l'air parce que des putains d'égoïstes inavoués ont décidé sans me concerter de ce qui serait bon pour ma vie sentimentale. Un peu moins d'un an après, donc, le trauma est bien là. Les réminiscences du garçon de l'époque sont toujours trop nombreuses pour que je puisse passer à autre chose, et le léger problème de confiance en l'autre que j'avais déjà à l'époque est désormais un mur avec barbelés digne de la frontière austro-hongroise.  

Pro tip : avant d'agir "pour le bonheur" de quelqu'un, assurez-vous d'être heureux d'abord, oh et stables aussi. Genre mentalement. C'est une bonne idée non ?


That's all folks!

PS : le reste d'entre vous, qui avez assez de respect pour moi pour vous adapter à mon principe d'honnêteté, je vous remercie de me prouver tous les jours que c'est possible. Et n'ayez surtout pas peur de partir en voyage hein, je vous aimerai toujours en revenant. Normalement.


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