mercredi 9 décembre 2009

Is it real now ?

Voila.
Il y a quelques mois, week-end avec ma meilleure amie, et rencontre avec lui.
Je suis époumonée, pulvérisée et surtout, et c'est ce qui a tout changé : je suis déterminée.

Il me le faut. Ce n'est pas un caprice. C'est une urgence.

Je me laisse jusqu'à mars, car je me sais frileuse et lente quand il s'agit de chromosomes Y.
Je tourne ses pages et en tombe d'autant plus haut, d'autant plus fort.

Je déploie alors tous les efforts du monde pour le rallier à ma cause. Si je puis dire.
Sûre de viser trop loin, trop haut, trop fort.

Portes closes et réponses autoritaires mentant éhontément.

Des portes claquent. Et un après-midi.

Je rapproche ma chaise violette des vitres de mon appartement. Je sors mon plus beau stylo et deux feuilles blanches.

Et manuscrites, deux pages d'explications et de demande tournée pour frôler mais s'agripper. Pour dire "je te veux" mais pas "je t'aurais".

Et aujourd'hui... enfin.


Et le plus drôle maintenant :

Personne n'a su. Sauf, et uniquement sauf, la personne qui, autour de moi, avait le plus en commun avec lui.

Ma meilleure amie n'a rien vu,

Et des amis proches, la plus parisienne n'a, comme une malédiction jamais eu le bénéfice de cette révélation puisqu'il y a eu ça, ça et ça, et qu'au moment où j'avais décidé de lui dire, il y a malheureusement eu un "ça" qui écrasait tous les autres "ça".

Et le jour où le "je suis amoureuse" est sorti de ma bouche, il visait un tout autre garçon, et moi-même, si j'y croyais peu. Et quelques signes plus tard, les événements m'empêchaient de me rendre en second date.

Mais qui pourrait comprendre ? Et ça marche si bien en secret si jalousement gardé.
Et ça arrive tellement au bon moment.

Et c'est tellement peu en fin de compte. Mais c'est tellement la première pierre du reste de ma vie.

Et personne. Personne ne le sait.

[Comme quoi : oui, j'ai un réel problème de confusion des sentiments avec mes auteurs, je le concède. Et si ce n'est pas très sain, pas très sage, est-ce que ce n'est pas finalement ma force ?]

mardi 8 décembre 2009

Sleeping with Ghosts




Dormir ? Un concept dépassé.

Entre le projet éditorial, les exposés, les résumés d'articles et autres salon du livre mess à organiser, je jongle avec les 5 minutes* vitales qu'il me reste pour dormir.

Alors que mes amis sont à deux doigts de me renommer Heightsy "Panda" Johnson (à cause des cernes, suivez visuellement, merde !), la voirie aime à tronçonner des morceaux de route JUSTE le seul jour où je pourrai étendre mon sommeil journalier à 10 minutes* JUSTE en bas de mon immeuble JUSTE pour rire.

Ou alors, le week-end, ma voisine du dessus déménage, et se sent obligée de le faire à 8h tapantes (et 8h tapantes veut dire en l'occurrence : en TAPANT ses meubles contre ma porte à 8h)(what else ?).

C'est avec l'énergie du désespoir que je puise au fin fond d'un puits qui n'en a pas un speech de 1h destiné à remotiver ma best friend à... la vie en général. En gros à "se sortir les doigts du cul" et à devenir une "pute arriviste".
Sauf que je lui ai dit mieux.
Parce que je suis une meilleure amie qui n'a pas peur de sortir des phrases comme "il faut sortir de ta zone de confort et prendre des risques, tenter, te fixer des buts et essayer de les approcher" ou "apprends à aimer la personne que tu es et à passer du temps avec elle, du bon temps, parce que je ne serai pas ta meilleure amie si tu craignais du cul" en pleine heure de pointe dans le métro (si si, ligne 4, j'ai osé)(j'ai perdu ma dignité quelque part l'année dernière, si vous la retrouvez, please : 06...)

En raccrochant le téléphone et en commençant ma seconde journée en 24h (à 22h), je saute dans la douche et je me dis : Heightsy Johnsy Johnson, c'est bien gentil tout ces beaux discours, mais n'es-tu pas la première à dire aux autres de balayer devant leurs doors ? (qui n'a jamais rêvé de manier un manche devant Jim, hum ?) (so sorry, j'ai passé une journée très... porno).

Et, Heightsy Johnsy Johnson, ne serais-tu pas un peu coincée dans ta propre zone de confort SENTIMENTALEMENT parlant ? Car oui, célibataire tu es très très bien. Y'a pas de souci. Mais tu auras tout le temps de l'être quand tu seras moche et grosse et moche, à 40 ans, et pleine de rides de ne pas avoir eu tes 8 minutes* de sommeil réparateur par jour ! GOD DAMN ! Secoue toi le cul.

Alors voila.
Heights Johnson va rencontrer des garçons. Et ne pas les mordre. Du moins, pas le premier soir. Sauf s'ils insistent.
[Et là j'en connais un qui va dire texto "hin hin hin" s'il tombe là-dessus par un hasard heureux]


*Ayant un côté exagérément grandiloquent j'ai remplacé facétieusement les heures par les minutes dans cette note.

dimanche 6 décembre 2009

On a dream


Je suis entrain de vivre un véritable marathon de l'édition, et c'est un peu n'importe quoi.

Comme dans tous les métiers de feignasse, on a beau rétroplannifier, arrive toujours le beau jour où on est "charrette".
Chez nos amis journalistes on entend parler de "bouclage", et bien je suis en plein milieu du marasme équivalant pour notre projet éditorial.

La fin de la réception des contributions a été repoussée à demain et je suis à la fois celle qui gère la boîte mail et répond aux auteurs et celle qui va trier tout ce beau monde entre "oh mon dieu, mais tu veux que Bill Faulkner et Bill Shakespeare se retournent dans leurs tombes, gadjo ?" et "aaaaah, je t'aime, je te veux, veux-tu devenir l'autre partie de mon couple éditorial et qu'on fasse le plus beau des bébés ensembles à partir de ta jolie petite graine ?".

Oui, dans l'édition, on ne connait pas trop le "juste milieu".

Je suis donc à une place stratégique et, en gros, à mon poste favoris de Cassandre. J'ai la longue vue et j'annonce le tsunami, sans qu'autour on se rende bien compte.

Le fait est qu'en un week-end je me suis tapé plus de 60 textes, et, si il y a dû avoir du remuage sous terrain au Père-Lachaise, je suis tombée amoureuse 2 ou 3 fois.
Le reste tombe sous le droit de réserve.

Histoire de m'accorder une pause, je suis allée réserver ma place au Pantheon samedi, avec deux amies de DUT, une bibliothécaire et une journaliste culturelle.

(Oui, dans l'édition, on ne se mélange jamais trop loin de sa zone de confort.)

Présentant cet édifice comme "euh le sosie de la Sorbonne mais aussi le seul cimetière couvert un peu classe de Paris" j'ai été fort désappointée une fois calée entre Jeannot Moulin et Dédé Malraux.
C'est juste complètement décevant et fort vide comme endroit.

Vain, en un mot.

Et comme ce mot m'a inspiré, 1l de bière et deux verres de rosé italien plus tard, j'ai rêvé à un joli roi égyptien alors que j'essayais fort fort de rappeler à moi le nébuleux grand blond chauffeur de métro qui m'avait mordu au cou à cause de la dissection d'une souris à laquelle nous assistions, alors tous deux étudiants dans une très grande école.

A ceux qui doutent encore : Oui, je confirme, mes nuits sont plus belles que vos jours.

jeudi 3 décembre 2009

Revelation

J'ai toujours bien aimé partir en courant.
C'est plus dramatique.
C'est plus remarquable, et souvent, c'est plus remarqué.

Voila. J'aime bien claquer les portes et jouer les filles pressées (alors que bon, hein, ma vie n'est pas aussi remplie qu'elle le sera ou qu'elle l'a été, et c'est pas si mal comme ça).

Ce soir je suis partie en courant, sortant du métro château rouge et bravant une rue Poulet étonnement calme, rejoignant une artère plus animée et ses posters de stars africaines aux sourcils terrifiants.

Je me presse, me bute à un premier interphone, reçoit les clefs par le balcon, monte les escaliers, ouvre la porte avec les clefs et là...

...plus de fille pressée. Plus de drama-queen. Seulement un sapin, une crèche "pas finie" mais quand même, des bougies, de la musique classique (Tchaikov !), et un sapin (l'ai-je précisé ?).

Et puis des jolies personnes, dehors comme dedans. Des personnes à qui on a envie d'offrir un album jeunesse de l'école des loisirs avec leur prénom, comme à Otto dans la belle personne.
Grande preuve d'amour s'il en est.

Je dis ça un peu parce que j'ai passé deux heures à écouter la directrice de collection des dites éditions et qu'elle a sorti la phrase du jour : "Ceux qui aiment vraiment les vampires n'aiment pas Twilight". Merci Geneviève. Tout droit dans mon mémoire.

Ou alors la phrase du jour était-elle le conseil de cet auteur, seulement deux ans de plus que moi, et plus proche de Rimbaud que je ne le serai jamais (au moins pour les cheveux).
Qui nous a martelé de ne pas oublier l'intention de l'auteur qui a osé poster son texte, même s'il s'agit de la plus grande bouse du monde. Mais c'était quand même un peu mieux dit. Je crois. Je sais pas... j'ai beau avoir une mémoire auditive ce sont mes yeux qui étaient comme subjugués...

Ce conseil est un concept que j'ai toujours gardé précieusement au fond de moi jusqu'ici lors de mes stages.

J'ai trouvé ma vocation aujourd'hui, je veux mêler mes deux passions : l'édition et les beaux garçons, et devenir éditrice de bôgoss.
C'est un critère comme un autre. Et ça veut pas dire que j'éditerai pas de moches. Seulement que je serai "spécialisée en".

Car le bôgoss n'a pas à être reclus exclusivement à la profession de mannequin, ou d'acteur Hollywoodien, ou de chanteur mort des Doors.

Oui à l'égalité des chances du bôgoss dans nos sociétés actuelles !

Ce sera tout (mais il s'est passé tellement plus...)

H.S.J