dimanche 6 décembre 2009

On a dream


Je suis entrain de vivre un véritable marathon de l'édition, et c'est un peu n'importe quoi.

Comme dans tous les métiers de feignasse, on a beau rétroplannifier, arrive toujours le beau jour où on est "charrette".
Chez nos amis journalistes on entend parler de "bouclage", et bien je suis en plein milieu du marasme équivalant pour notre projet éditorial.

La fin de la réception des contributions a été repoussée à demain et je suis à la fois celle qui gère la boîte mail et répond aux auteurs et celle qui va trier tout ce beau monde entre "oh mon dieu, mais tu veux que Bill Faulkner et Bill Shakespeare se retournent dans leurs tombes, gadjo ?" et "aaaaah, je t'aime, je te veux, veux-tu devenir l'autre partie de mon couple éditorial et qu'on fasse le plus beau des bébés ensembles à partir de ta jolie petite graine ?".

Oui, dans l'édition, on ne connait pas trop le "juste milieu".

Je suis donc à une place stratégique et, en gros, à mon poste favoris de Cassandre. J'ai la longue vue et j'annonce le tsunami, sans qu'autour on se rende bien compte.

Le fait est qu'en un week-end je me suis tapé plus de 60 textes, et, si il y a dû avoir du remuage sous terrain au Père-Lachaise, je suis tombée amoureuse 2 ou 3 fois.
Le reste tombe sous le droit de réserve.

Histoire de m'accorder une pause, je suis allée réserver ma place au Pantheon samedi, avec deux amies de DUT, une bibliothécaire et une journaliste culturelle.

(Oui, dans l'édition, on ne se mélange jamais trop loin de sa zone de confort.)

Présentant cet édifice comme "euh le sosie de la Sorbonne mais aussi le seul cimetière couvert un peu classe de Paris" j'ai été fort désappointée une fois calée entre Jeannot Moulin et Dédé Malraux.
C'est juste complètement décevant et fort vide comme endroit.

Vain, en un mot.

Et comme ce mot m'a inspiré, 1l de bière et deux verres de rosé italien plus tard, j'ai rêvé à un joli roi égyptien alors que j'essayais fort fort de rappeler à moi le nébuleux grand blond chauffeur de métro qui m'avait mordu au cou à cause de la dissection d'une souris à laquelle nous assistions, alors tous deux étudiants dans une très grande école.

A ceux qui doutent encore : Oui, je confirme, mes nuits sont plus belles que vos jours.

1 commentaire:

  1. Reste à savoir si le vain veilli bien dans les caves du Panthéon...
    Heureux de vous retrouver mademoiselle :)
    heu au fait , on a droit aux commentaires ????

    Je ne suis point aux faits des us et coutumes sorbonnières.

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