dimanche 25 juin 2006

Carl.

J'aurai pu mlapéter en appelant ma -longue- note "une soirée avec Carl Barat".

J'ai pensé à faire simple et concret : "deuxième soirée de festival" mais ce serait mentir... car j'ai passé la soirée avec Carl Barat.

(memento : Carl Barat est le chanteur/guitariste/compositeur/auteur des Dirty Pretty Things et fut le double de Pete Doherty dans The Libertines)

(Un des 10 groupes de ce siécle selon mon objectivité totale - les photos prises par moi suivront, j'hésite encore à mettre celle où je suis dessus tellement j'ai l'air coincé.)

Alors voila, on allait voir Carl... Carl... Carl... et j'ai bassiné tout le monde avec ça, un peu groupie, un peu beaucoup passionnée, surtout très très admirative...

J'ai prononcé tellement de fois ce nom qu'une de mes sœurs en regardant le programme m'a dit : "mais y'a pas de groupe qui s'appelle Carl !"

3/4 d'heure avant le début du concert des DPT (non, pas département) nous squattions les premiers rangs, le troisième, mais pogo aidant, on a finit presque contre les barrières de sécurité...

Nous sommes trois, David, Poowpy et moi.

Son arrivée sur scène est simple, mais j'ai déjà le regard hébété, David lance un "on dirait un petit garçoooon." et charlotte un "ga."

Je prends quelques photos pendant que c'est encore "calme" et un film très remuant... je mettrai les liens ici dès que tout cela sera mis en ligne.

Le concert se passe, excellemment, trois chansons des libertines dont deux du premier album, et surtout "FRANCE", qui me cloue sur place.

Le fameux Bang Bang où on a failli mourir d'étouffement, mais là encore rien ne pouvait enlever mon sourire de gosse devant SA star.

Rien de décevant, rien d'époustouflant, juste bien comme il fallait... comme on l'attendait.

On aurait évacué des chariots entier de prépubéres en chaleur s'il avait fait un excès de zèle le Carlito.

Et voila la dernière chanson, alors que tout le monde attend un rappel qui n'arrivera jamais, nous fonçons vers le tronçon séparant les deux entrées des artistes des deux scènes différentes : c'est à dire une zone publique au milieu de deux carrés vip que les personnalités et le staff sont contraints de traverser.

On essaye d'intercepter quelconque membre du groupe, on sait pas trop pourquoi, on a trop rien à leur dire "great show" ouais. Et après ?

On va presque abandonner quand une voix suraigüe (celle de David émotioné of course) nous interpelle : "Ca-ca-carl là"

et voici Carl qui passe devant nous, son tatouage 'libertine' sur l'épaule droite, son regard fuyant et ses cheveux crados.

On a un peu le souffle coupé, une photo a été prise, mais tout le monde s'accuse mutuellement de rien avoir fait, mais en réfléchissant, que faire ?

Après moult turpitudes, ce lieu étant un lieu de ralliement puisque très facile à mémoriser sur le site, nous sommes de retour au même endroit. La file des toilettes est gigantesque et on la regarde, parce qu'on a rien d'autre à faire.

Si, y'a tous les concerts qui sont entrain de passer, mais nous on est attirés gravitationnellement par cet épicentre de la boyzinthebandité.

On est un peu stone. Puis on le revoit, je crois que c'est encore David qui le voit, là on décide de faire quelque chose, on met la main au sac, je dis à charlotte "saute lui dessus", bon je le pense pas, mais merde c'est dieu.

Une fille nous devance et lui demande de signer son t-shirt, formidable, j'avais pas de stylo, et comme de par hasard on m'avait filé deux affichettes du groupe en entrant... et vlatipa qu'une Heights quasi-bilingue lui demande avec un piètre accent "can you sign it, please ?"

Gné.

Le Carlounet a la bonne idée de signer les deux flyers et j'offre le second à Charlotte. Le Carlitus se relève, toujours un peu rêveur, ça fait pas 20 minutes qu'il a fini de jouer, -ou alors il est stone, mais chuuut, c'est dieu-. Je pousse presque une timide Charlotte à se mettre à côté de lui, je lui fais comprendre en un mélange trilingue que je veux faire une photo, il se plie à ma demande sans broncher, je double la dite photo, puis il regarde si quelqu'un lui veut encore quelque chose, je saute sur l'occasion et dans un accès de fièvre confie mon appareil à David, je m'approche de la bête et... *flash*

On le laisse filer, et puis ça a attiré la populace, on essaye dans un dernier effort d'avoir l'autographe du bassiste mais ils sont déjà bras-dessus bras-dessous vers les loges vip.

Oufti. J'y crois plus. Je pensais qu'on le recroiserai pas. Comment on a fait ? Ca je sais pas.

On traine encore dans le coin quelques minutes, à rallier tout le monde, dans l'espoir qu'eux aussi aient le droit à leur quart d'heure de gloire... et puis on voit un attroupement dernière des canisses je suis la seule à me bouger pour voir....

Encore Carl.

Je souris tellement qu'il a dû être ébloui, il regarde dans ma direction mais j'appelle les autres, je violente Charlotte qui croit à l'attentat terroriste... et nous voici à cohabiter un quart d'heure avec Carl, nous assises par terre derrière la grille à nous "reposer" et lui assit au bar entrain de tchater et boire (et draguer une blondasse décolorée).

C'est très ridicule. Mais c'est trop bon.

On décide d'aller au stand de France 4, persuadées de l'interview imminente, et on a encore boosté le timing, ils se lèvent au moment où nous accrochons les places cruciales près des barrières pour assister au show en direct de Ray Cokes. Le groupe est là, devant nous, traine, chahute, offre des bières à son public, embrasse à tour de bras, vient regarder avec nous l'émission en direct et les divers concerts.

Puis ils entrent dans la caravane faire leur interview, et nous assistons à un spectacle génial, voir à la fois les backstages, l'interview, et la retransmission, et en plus deux titres en acoustique-ou-presque.

Le batteur s'en prend plein la gueule alors qu'il n'assiste pas à l'interview, il découvre les railleries de ses potes à côté de nous et va les faire chier par la fenêtre de la caravane pour ensuite nous montrer un extrait de ses compétences rythmiques et gâcher leur prise de son.

Moment très drôle.

Au bout d'un moment la pluie commence et le groupe Art Brut arrive pour jouer devant la dite caravane, les membres du groupe assistent au concert mais entre deux reviennent nous voir.

Finalement on nous ouvre les portes du carré VIP, je sais pas qui, je sais pas pourquoi mais en deux minutes, me voici à 50 centimètres de Carl et du bassiste, nous assistons ensemble au mini-concert d'Art Brut, applaudissons au même moment et dansons. Tout ça.

Plaisir pur. Y'a plus grand chose qui me surprend, mais d'être arrivée dans le saint des saint... de prendre part à ça, d'être là au moment où... de l'observer, un peu amoureuse, un peu envieuse, toujours admirative, me serrant les lèvres pour pas lui sortir ma tirade sur sa ressemblance avec Oscar Wilde...

Après un temps qui m'a parut une seconde éternelle nous retournons dans le coeur du festival... il fallait bien. On est pas du même monde.

Je jette un dernier regard à ce type qui même dans toute son humanité est déifique, dépassant tout le monde d'un demi mètre, d'une stature sans pareille, transpirant la classe, sentant toujours la rose même après 2h d'efforts... toujours le sourire et la main tendue et cependant ce retrait bien présent... un type pas tout à fait là. Un type comme moi.

Mais même si ce genre de chose coupent tout besoin naturel, quand ça s'arrête le corps reprend le dessus, si bien qu'après avoir hurlé sur The Infadales (gé-nial) nous opérons une excursion twalettes.

Forcément, on passe devant la grille du stand vip/france4 où nous étions quelques minutes avant, et là... oui, c'est bon vous avez devinez... Carl&co, le bassiste vient d'ailleurs de donner des bières aux gens appuyés à la dite barrière. Nous décidons donc d'assumer nos revendications, et attendons NOTRE livraison de biére... Carl en apportera deux (non décapsulées, tout dieu a ses faiblesses) quand j'aurai le dos tourné... et je resterai un moment en arrière quand les autres se précipiteront sur Franz Ferdinand, pour capter une dernière image de ses silhouette, de ses regards sur le côté qu'il nous a porté, de son amusement tout naturel, de ses mimiques et de son accent incompréhensible.

Nous nous sommes retrouvés David, Poowp' et moi, à gigoter devant les Franz tout en focalisant sur Carl... Un défilé de diapo dans ma tête et nous déclarons officiellement que Now, there is a fire in us au moment où Alex Kapranos nous livre que ce feu va brûler toute la ville.

Voila.

J'ai tenté de faire objectif et pas trop groupie, maintenant ce que je ne pourrai jamais vous transmettre :

-La beauté du tatouage L I B E R T I N E se découpant sur sa peau

-ses yeux d'un bleu... ciel

-La chaleur de son corps quand il a passé sa main dans mon dos pour la fixer sur ma hanche droite, impression d'ensemble, j'avais la peau nue à l'endroit où il s'est accroché mais je n'ai rien senti, seulement une immense boule de chaleur provenant de lui.

-Sa voix, quand elle se tord en fou rire quand il raconte une blague

-Sa manière de se faire des whisky coca

-Sa générosité robotique, ses bottes à talon, son détachement perpétuel, et... les traces de piquouzes omniprésentes sur ses avant-bras.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Veuillez écrire un truc après le bip visuel : BIP