vendredi 21 juillet 2006

Who knew ?


Deux yeux si marrons qu'ils en sont noirs me fixent.

Je reste un instant bouche ouverte, il me caresse le front, baisse son masque, me sourit.

Les yeux que je cherchais...

Je tousse et fronce les sourcils

"Tu es en salle de réveil, tout s'est bien passé."

Je re-tousse, le brassard commence à étouffer mon bras gauche, j'évite de regarder l'aiguille plantée dans ma main droite.

Il revient et me demande de respirer avec lui, quatre fois, le tube sort de ma bouche, sans douleur.

Yeux marrons est un magicien.

Il m'applique un masque sur le visage et je m'endors à nouveau.

Le masque me bloque le champ de vision alors que  yeux marrons revient me demandant de décoller le dos du lit.

"Bien..." yeux marrons s'en ira et m'appelera bientôt par mon prénom.

Entre chaque évanouissements je me décollais un peu plus de l'oreiller pour l'apercevoir, il me lançait un sourire à chaques fois et à la vue de ce sourire je m'évanouissais à nouveau -ou alors c'tait des restes de l'anesthésie-.

"Alors comment ça va ?"

"C'est bizarre, j'ai mal au pied gauche." (phrase profonde s'il en est)

Yeux marrons penche la tête sur le côté et s'apitoie deux secondes

"mais SEULEMENT au pied gauche." (fin du cliffhanger)

"Ah, je vais m'en occuper, détends toi."

(ou toute autre phrase prononcée d'une voix suave et délicate)

Il faut, bien sûr, imaginer tout notre dialogue prononcé à la "angélique, marquise des anges".

A chaque fois qu'on essaiera de me rapatrier à mon étage de résidence il me gardera un peu plus auprès de lui, jusqu'à qu'il n'ait plus d'autre choix que me laisser filer dans les bras d'un brancardier tout en jeunesse et vigueur.

Il me passe une main sur l'épaule tout en serrant l'autre "surtout rétablis toi vite, P." *

Un dernier regard m'apprend son prénom alors qu'on l'interpelle par un surnom ridicule, il sourit et rougit un peu.

Déjà, le brancardier me dit de venir vers lui,

Adieu J.

Ou comment j'ai réussi à vivre une histoire d'amour réciproque de 9h30 à 12h30 le 19 juillet

ou encore : merci la drogue.

[Oui, j'ai grapillé quatre jours, on appelle ça une championne.]

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