dimanche 24 février 2008

Golden Arrow


...J'ai fôlatré avec Carl Barât tout vendredi soir, au Palais de Tokyo, pendant qu'un de mes oncles se mourrait quelque part en Normandie du bas.
De photomatons, en soirée Vip Hédi Slimane, en toilettes pour Hommes, partout où j'allais, Carl me suivait, ou je suivais Carl.
Des bises, un autographe avec le mot "love" dedans, des photos, de la joie, des éclats de rire tendus.
Heights dans une soirée Arty à Paris, au milieu de gens de 2 métres, au RMI de 10 000 euros, tous habillés comme des Princes.
De l'alcool gratuit, et bien bon.
Des types à moitié nus enchaînés à une batterie mouvante.
Carl avec un chapeau trop petit sur la tête.
La moustache de Didz. George Harrison Didz.
Le dessin à quatre mains avec Anthony, lui l'arbre et moi le zozio.
Mes mots d'anglais balbutiants.
Mon écharpe rouge qui traîne derrière moi.
Mon appareil qui crépite.
Powpy qui titube.
La bague "sésame" pour la soirée vip à mon petit doigt.
Le béton sur le plafond.
Le carrelage et la moquette dans la salle de concert.
Roadie killer qui s'acharne sur un fan trop zélé.
Dernier métro.
Gary est vraiment trop gentil en fait.
Téléphone à Pissou.
Une histoire de rétro. Mais chut faut pas le dire.
Le rétro c'est tellement chic.
Huh huh.
Et demain... non mais tu t'rends compte ? Dormir.
Rêve de Carl dans un piano bar. Rêve de Carl dans la maison de mon enfance.
Drôle.
T-shirt à bretelles. On est samedi soirs.
On sort deux soirs de suite. A paris. Avec des baskets classe et des vêtements H&M.
On va voir Neïmo. Et j'aime la musique de Neïmo. Mais j'aime pas le 20ème. Mais je prends sur moi.
La scène est vide. Les toilettes non.
On se réfugie.
Et puis on se met dans un angle. Et le concert commence. Et c'est bien. Et Bruno est trop une Drama-queen, mais c'est le pied.
Et la musique m'adoucit. Et je suis bien.
Puis dans les oreilles du moins bien en format punk français à consonance Russe.
Je vais me chopper un torticoli par dessus ma bronchite.
Entre temps j'ai rencontré le nouvel ami de Powpy. Bonjour ami de Powpy.
Ouais on tente de sortir.
Oh j'ai loupé Axel Bauer.
Mais qu'est-ce qu'il foutait là aussi.
On me marche dessus là quand même. Tout ça pour un peu d'air.
Tout va bien on y retourne.
On est pas un peu dans le passage là ?
Mouais. On retourne là où on était.
Powpy, où tu vas ?
Oh. Moi je veux voir un peu la scène.
Les gens  se déchaînent.
I am un chien, ça, je crois que ce sera la surprise surprenante auditive du week-end.
My god, ça rentre partout ce son.
J'ai toujours une tendance au torticolisme.
Le guitariste a 12 ans ou bien ?
Tu trouves pas que le chanteur ressemble à ... ? Non. Bien sûr que non. Sinon il ne serait pas une bête de scène. Ah ah.
Ma tête. Mon esprit. Où ?
Dans le 20 ème, j'aurais tendance à dire.
Le concert s'arrête, on peut respirer.
Je dis au revoir des yeux.
A qui ?
Ah ah.
Ma tête fait mal. Je sais qu'elle va cogiter.
Mais putain qu'est-ce que tu faisais là ?
Finie la soirée. Heights dans le métro. Affalée. Ligne 2. Ligne 3. Un deux, on y va.
Mon image s'imprime sur ma rétine, je voudrais fermer les yeux, mais ils sont tous charbonneux. La faute à Bourgeois. La faute à Powpy. La faute au 20ème.
J'ai les cheveux attachés. Les yeux barbouillés. Aucune écharpe. Et de violet que mes baskets.
Gare Saint Lazare.
Salle des pas perdus.
Puis dernier train, ou presque, et au loin, tout au bout du chemin, San Francisco la froide.
Bye Bye Paris.
Bye Bye Carl.
Neïmo.
Le stress.
Pincez moi. 

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