Ce soir, à deux doigts de reprendre ma real life je
me suis surprise à regarder le diable s'habille en Prada (je suis assez
fan des émissions de Canal+ sur la mode, même si j'y comprends rien, je
trouve ça délicieusement hystérique) et à me dire : "ouchlala elle est
douée c'te fille, j'aimerais bien être pareilleuh.".
Oui, bon, aussitôt je me suis mise une baffe et j'ai refoutu le nez dans ma nintendo ds rose... A rebours de JK Huysmans.
C'est
vrai que c'est pas trop tard pour bifurquer et enfourcher une carrière
de journalisme. Faudrait que je m'accroche et que je décide que je veux
faire ça une bonne fois pour toute.
L'édition,
c'est bien, mais vu de l'extérieur. Parce que pour un milieu reconnu
entre mille autres pour consommer abusivement du stagiaire, j'en ai
toujours pas, moi, de stage. Et pourtant cette année je me suis lâchée
sur le milieu parisien, j'ai noyé de CV tout Saint-Germain et je n'ai eu
qu'UNE SEULE réponse. MOI. La Heights Jones qui a réussit à décrocher
un stage en NORMANDIE dans la même branche, mission que même Ethan Hunt
aurait chouiné devant en allant se moucher dans la jupe de Katie Holmes.
Blasée de l'édition, il vaut mieux l'être en licence que dans 20 ans,
quand j'aurais les fesses qui tombent, plus de dents (parce que pas de
mutuelle et des parents morts hein) lorsque ma 12ème boîte m'aura virée
pour cause de "rapprochement", doux euphémisme pour fusion monumentale
prenant source chez les meilleurs potos de notre présidence suprême.
(Oui, cette phrase était longue).
Tout de suite, j'ai une autre peur.
Celle
de "et si je deviens journaliste, j'userais abusivement idéalement de
ma carte de presse oui oui oui, mais... je suis sûre que conasse comme
je suis... je finirais dans un journal pipôl"
Pourquoi me soupçonne-je de telle bassesse ?
Parce que depuis que j'ai découvert le site d'un certain Perez Hilton, je me bidonne au moins 10 minutes tous les jours.
Que
tout à l'heure j'ai été prise en flagrant délit de cris hystériques
devant l'émission hautement intellectuelle Next Made In France spéciale
Gay.
Que ma grand-mère me refile sous le manteau tous ses télé 7 jours usagés.
Que
lorsque l'on se rend dans l'hôtel-restaurant appartenant à des
relations proches je me noie dans ma chambre sous une pile inhumaine de
Voici & co.
Que dernièrement on m'a dit "chais
pas comment tu fais, tu connais toujours des gens célèbres toi.". Ah
oui ? Et vous savez quoi ? Le mieux, c'est que souvent personne n'en
sait rien. Parce que je suis d'une discrétion ignoble. Le genre de fille
que tous les forums de fans du monde détestent et qui, lorsqu'on la
croise dans la rue, se la joue mafia sicillienne.
"Nan. Je sais rien. J'ai rien vu. Rien dit."
Qui léve les yeux derrière ses lunettes fûmées et ajoute en entrant dans une Berline de ville :
"Mais il a la peau très douce."
...
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