jeudi 2 décembre 2010

Fall in Live #17 : Call me Senor + Sourya + Neïmo à La Flèche d'Or


Samedi dernier, Hélo et moi étions à la Flèche d’or, salle dont les murs tremblent encore du week-end Jimmy Eat World / We are Scientists, être meilleur que ça, c’était impossible.

Call me Senor attaque, à deux sur scène + un mac ils ressemblent furieusement à un Curry&Coco sans dresscode particulier. Je suis peu convaincue, notamment parce que j’ai l’impression tenace d’avoir déjà vu ça 100 fois dans des premières parties de premières parties. Le public, néanmoins, a l’air de répondre. Ils ne doivent pas connaitre les artistes qui font la même chose en un peu mieux. Mon gros souci reste les problèmes (gros problèmes) de justesse du chanteur. Les petits groupes parisiens ont un peu tendance à oublier qu’on ne s’improvise pas (ou peu) chanteur ou musicien et qu’à moins d’avoir McLaren comme manager ce n’est pas en déraillant régulièrement qu’on perce et qu’on s’installe durablement.

Même problème avec Sourya, ou, si la justesse est là la plupart du temps, c’est son manque d’originalité qui me fait tiquer parce que l’originalité est là partout ailleurs, dans l’omniprésence des claviers, les boîtes à rythme. Parce que question rythmique c’était parfait. Et puis je trouvais que jusqu’ici Fall in Live manquait cruellement d’Electro et avec eux c’était chose faite. Je pense qu’il leur manque un tube, une chanson qui accroche bien et qui se démarque du lot pour faire sortir leur set de la monotonie.

Enfin arrive le groupe que j’attendais, Neïmo. Je les suis depuis un peu plus de 3 ans maintenant. Rencontrés sur cette même scène de la Flèche d’or à son apogée, j’ai été assez ravie pour m’empresser d’acheter leurs disques qui n’ont plus tellement quitté mon lecteur mp3 depuis.

Neïmo c’est un groupe de rock à tendance glam’ qui dispose d’un frontman en forme de statue grecque au look extravagant qui n’hésite pas à jouer sur l’androgynie et l’érotisme pour attiser les foules. Je me souviens d’un concert au Showcase un jour de fête de la musique où, filles comme garçons, le public était bouche bée devant le torse du monsieur. Ce qui s’avère être un problème. Puisque c’est assez hypnotique, on ne fait plus très très attention à la musique. Là où Neïmo pèche c’est justement parce qu’ils sont un peu trop dans l’image, et samedi dernier, la présence d’un photographe directement sur scène le prouvait un peu plus. Ce qui rebute la plupart des gens au premier abord sont les poses et le too much, mais, si ça peut agacer lors des premières minutes des shows, ça devient un plus par la suite. A l’heure actuelle il reste peu de showman qui poussent aussi loin leur interprétation, leur jeu avec le public et qui osent se livrer autant. Le reste du groupe se distingue par des personnalités qui semblent très différentes. Notamment un guitariste très doué, plus effacé, mais au charisme tout aussi indéniable et un batteur débordant d’énergie communicative. Ils ont réussi le tour de force de baser leur set sur une bonne moitié de nouvelles chansons (le nouvel album ne devrait pas tarder…), sans lasser. Sans ennuyer. Si, lors de la première chanson on sent les effets d’une trop longue pause dans les live, ceux-ci s’effacent vite. Quelques valeurs sûres, Lines, Johny 5, Echoing Pixels et, bien entendu, Hot Girl en rappel, plus tard, je me rends compte que le groupe a l’embarras du choix dans ses incontournables. La déception est palpable, pourtant, dans l’assistance, de n’avoir pas entendu plus du premier album, mais je ne suis pas passéiste et j’ai beaucoup apprécié de pouvoir découvrir en avant première les nouveautés à la place.
Le concert a été fortement desservi par des fans du groupe un peu encombrants et en majorité… masculins. Des petits et des vieux cons qui font comme si le premier rang c’est leur mère et s’incrustent en plein set pour pogoter comme des cons, seuls, sur place. Du débile mental qui filme tout le concert en te foutant des coups de coude au zombie drogué qui pue le shit et se croit tout permis au nom de son amour du « rock&roll », il y a presque eu une révolte des filles au milieu de tout ça. J’ai même lancé mon regard qui tue et lâché un « ta gueule » profond et sonore, sortant du plus profond de mon mutisme de pendant les concerts.

Le public con restera la plaie de ce Fall in Live. Ca et les gens du public qui se croient assez doués pour prendre un instrument et se la péter sans raison.

2 commentaires:

  1. Bonnes critiques, au moins pour Call Me Senor (qui était vraiment pas terrible) et pour Neimo!
    En revanche pour Sourya, quand on se veut critique et qu'on fait pas la différence entre une boite à rythme et un pad... Ils ont eu trop de galères au niveau du son, va les revoir dans une meilleure salle parce que ça envoie du paté ;)

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  2. Mettons nous d'accord sur un point : c'était la première fois que je voyais en live ce genre d'instrument et j'ai préféré ne pas m'avancer en le qualifiant de "boîte à rythme" plutôt que de rectangle étrange sur lequel on tape pour produire des sons proches d'une batterie.

    Ensuite, je suis d'accord pour dire que ça envoyait "du paté" mais seulement par moments, et que justement les problèmes étaient des problèmes de rythme mais pas forcément sur scène, dans la construction et l'enchaînement parfois de certains de leurs morceaux. Après oui, je retenterai bien l'expérience ailleurs, même si La Flèche d'or avait un son plutôt respectable pour des groupes comme We are Scientists ou Jimmy Eat World. Donc je ne pense pas que ce soit lié à la salle, ou alors peut-être ce soir là en particulier.

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