samedi 4 décembre 2010

Fall in Live #18 : Robert Francis, The Wizzard, This is the end, toussa toussa.

Dimanche, l’International nous accueillait à nouveau pour une soirée Soup Session un peu foutraque au niveau de la prog’. Toli Nameless, surprenante multi instrumentiste américaine, débarque avec son trombone par l'arrière de la cave (et du public, donc). Sur scène, on a l'impression que rien n'est écrit, rien n'est planifié, mais cela fonctionne quand même. Parce que cette femme a une voix puissante et démente et qu'elle tient son public dans le creux de sa main, lui faisant faire à peu près ce qu'elle veut. Moment à part dans Fall in Live où Hélo et moi ne savons pas si nous devons partir en courant ou applaudir le génie. Une reprise d'Alanis Morissette (You oughta know) et 5 autres chansons plus tard, elle laissait sa place à un individu qui, pour le coup, nous a fait prendre nos jambes à notre cou.



Lundi, nous finissions Fall in Live avec un concert prévu de longue date et un artiste que je chéris tout particulièrement : Robert « the Wizzard » Francis. Robert Francis, pour les retardataires est un jeune californien tout brun, adepte de la chemise de bucheron trouée et amateur de vieilles voitures qui se trouve être un génie de la guitare. Comme les fées devaient être particulièrement généreuses le jour de sa naissance, elles l’ont également doté d’une voix extraordinaire (la légende dit qu’il la tiendrait plutôt d’une grave maladie pulmonaire, mais euh, c’est bien moins charmant).
Robert est un jeune homme perturbé, qui a un passé lourd, et qui a besoin d’une grosse psychothérapie, mais, au lieu de se ruiner, il a décidé d’en faire des chansons et de gagner de l’argent avec, à la place. Ca marchait moyen moyen au début, et puis… et puis est venue la France. La France l’a découvert à Taratata pour la plupart, dans un live assez ahurissant. La France a propulsé Junebug en number ouane. La France a fait découvrir Robert au reste de l’Europe, et le phénomène touche maintenant les US.
Robert est donc très reconnaissant et nous le répète régulièrement. Il avait d’ailleurs fait un concert au Trabendo pour nous exprimer sa gratitude. Un petit concert presque intimiste où le garçon paraissait beaucoup plus à l’aise que devant cette foule furieuse de la Cigale.

Car à la Cigale, Robert nous sert des discours interminables variant de 5 à 10 minutes sur des variations autour de "hum y'know" "I'm such a terrible talker" "when I was seventeen, y'know" "my dog y'know" "so much beer bottles". On n'a pas compris grand chose mais le running gag de son incapacité à aligner deux phrases cohérentes a fini par provoquer un fou rire salvateur juste avant les rappels.

Robert nous a donc gratifié de la plupart des chansons de son dernier album, mais aussi de trois chansons inédites, dont un single, en rappel, dont vous me direz des nouvelles, d'ici février. Robert a aussi tiré l'as de sa manche en interprétant seul sur scène et guitare acoustique aidant, Little Girl, chef-d'oeuvre indétrônable et pourtant première chanson écrite (en état de choc, de dents qui baignent et de lumière trop lumineuse, un matin alors qu'il attendait, agonisant, que le soleil se lève au-dessus des rouleaux du pacifique).

Robert est comme un vieux pote qui me fait autant rire, et pourtant ça fait même pas un an que je l'ai rencontré artistiquement. Il ne me déçoit jamais. J'oublie toujours que je l'assume au moment où il me rebalance sont talent à la figure.

Robert Francis était la conclusion parfaite à Fall in Live, mais quelque chose me dit que ce n'est pas la dernière fois qu'il me collera de façon irrésistible un sourire sur les lèvres.


1 commentaire:

Veuillez écrire un truc après le bip visuel : BIP