mercredi 24 août 2011

I love you. I just don't like you anymore.

Je n'aime pas la vie.

La vie c'est un enchaînement de bad timing, où, au fond, seule la chance compte. Et tout le monde ne peut pas en avoir. La vie est profondément injuste. Un système où tu es condamné avant même d'avoir fait quoi que ce soit. Où le jeu sadique veut que tu passes ta vie à chercher la bonne personne avec qui condamner d'autres mini-vous.

J'ai passé ma préadolescence avec, sur ma porte de chambre, une peinture sur feuille géante représentant un coeur violet barré (je suis une immense artiste.) sous-titré : I Hate Love. 

Je trouvais ça follement oxymore. Sûrement.

Mais il n'y a qu'aujourd'hui que je réalise que ce n'est pas l'amour le problème. C'est la vie.

Je n'ai pas demandé à venir, mais maintenant que j'y suis, on va faire avec. Ce n'est pas une énième note suicidaire. Juste, je ne prends pas mon pied à exister sur cette Terre, même si le consensus veut qu'il faut chérir chaque secondes de son existence.

Je suis pas à plaindre. Pas vraiment. Sur certains points sans doute, mais pas sur la majorité. 
J'en viens seulement à me demander, why ? What for ? Alors oui, le propos biologique de la vie est de se reproduire mais maintenant qu'on en arrive à être trop pour notre planète, il n'y a plus de propos qui tienne.

Dans mon cas, j'ai beau fermer ma gueule à ce sujet depuis quelques temps : je sais que je n'aurais jamais d'enfants. D'un : parce qu'il y a de grandes chances que je ne rencontre jamais personne (si ça n'est pas arrivé pendant les plus belles années de ma vie, pourquoi cela arriverait plus tard ?)(je ne suis pas quelqu'un qui fait des compromis et je ne me mettrai pas avec le premier venu non plus), de deux : parce que je n'en veux pas, et que mes proches ont beau me dire "plus tard, tu verras", ça fait bien 10 ans que je le sais, et que les raisons de ne pas en faire grossissent chaque année tandis que les raisons d'en faire s'amenuisent. 

En ce moment j'observe tous mes potes se mettre en couple, vivre ensemble, se reproduire à moyen ou long terme, en me disant que je serai bientôt une outcast : la célibataire de service, celle qui n'apporte rien à la société puisqu'elle ne pond rien. Les gens auront leur routine, leurs gosses parasites qui sont "que du bonheur" mais qui les rendent exsangues de temps, d'envie de communiquer, de sortir, de voir des choses, d'apprendre. Les seuls trucs qui font passer le temps (puisque j'y suis, j'y reste et je passe le temps).
Je n'aime pas la vie (je pense que c'est réciproque) et je ne la souhaite à personne, je ne prendrai en aucun cas la responsabilité de la donner à qui que ce soit.

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