mercredi 8 février 2017

Forget your paracetamol smile



Je me suis pris un gros stop par la psychiatre, comme disent les jeunes.
Ma peur extrême du rejet me paralyse le plus souvent, et je limite mes prises de risque aux moments où je suis fortement alcoolisée.

En gros, mes symptômes sont assez inquiétants pour que le personnel du CMP me dise de ne pas hésiter à utiliser leur ligne directe, jour comme nuit, mais visiblement pas assez pour qu'on me prenne en charge, de manière stable et suivie.
Me voici sur liste d'attente, attente qui pourrait bien durer 6 mois, ou 9, ou 1000 "sauf si vous trouvez un petit budget de 40euros par semaine"
Lol bitch, je vis avec 200 euros les mois où personne oublie de me payer. 

Je suis allée bosser dans mon entreprise qui ne me salarie pas, pour 6,66 euros de l'heure (true story). 
Ma boss m'a alors dit que si je voulais travailler plus, c'était possible, mais que je gagnerai moins, parce que voilà, c'est elle qui décide, et elle décide que j'ai une tête de pigeon apparemment. 

Mais je vais bien, tout va bien, je fais le job de rêve que j'ai toujours voulu. Je ne m'ennuie pas. Ah ça non, je ne m'ennuie pas.

J'ai tellement de boulot que quand il m'arrive d'avoir un semblant de vie intime, tout se dérègle au niveau de ma productivité.
Du coup, j'ai décidé de ne plus avoir de "semblant de vie intime" (ça a ptet à voir aussi avec le fait que j'ai encore fait mauvaise pioche avec le garçon concerné).

D'ailleurs le seul truc vraiment aidant que m'a dit la psy fut : "pourquoi pensez-vous qu'ils vous faisaient du mal ?" (sous-entendu les gens du collège qui m'ont exclue-humiliée-martyrisée)

Et j'ai rien su répondre, à part des trucs un peu lambda, genre que j'étais un an plus jeune, pas habillée avec des marques et considérée comme une intello même si en fait pas trop. 

La psy a souligné que c'était un schéma répétitif dans ma vie. Et effectivement, entre le harcèlement moral au travail, l'ex violent, la famille retorse et les amis-profiteurs, on peut dire que je m'en prends régulièrement plein la gueule. 

J'ai mis un peu de temps à virer le dernier garçon récurrent de ma vie parce que j'y croyais pas moi-même. J'avais les yeux ronds et je me disais "putain, encore un qui n'a aucun respect et aucune considération, mais bordel où se cachent tous les autres ?"
Je me suis dit que j'allais essayer de comprendre pourquoi il se permettait des choses avec moi qui le choquaient lui-même. Et puis, quand j'ai compris que ma parole n'aurait jamais aucun poids, je me suis dit "ok on s'enfuit."

Et j'ai pleuré un peu, enfin beaucoup, mais c'est parce que la pilule du lendemain a mis une semaine à faire effet.
Et je me suis inscrite sur un nouveau site de rencontre. Et au moment de parler à un individu masculin, j'ai eu un mouvement de recul physique. Comme quand on s'apprête à avaler un truc vraiment dégueu.
Ces conneries sont allées tellement loin que mon inconscient associe garçon à "répulsion".

Enfin pas tous.
A partir du moment où ils ont du génie, des instruments de musique et une scène où se produire, je deviens aussi chamallow que l'illustration ci-dessus.

Et hier, j'ai retrouvé les garçons que j'ai le plus fréquemment fréquentés l'année dernière. Les Blossoms et Declan "McChouchou" McKenna (qui m'avait trop bien réconfortée après la perte de mon chat) et je me suis dit que ok, c'était une relation totalement platonique, mais qu'elle m'avait plus apporté que n'importe quelle autre. 

C'est la morale à toutes mes histoires : les vrais gens me font perdre toute foi en l'humanité, la musique m'en redonne tellement que je pourrais m'y noyer. 

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