lundi 27 juin 2005

Voisins, apéro, pâté et pouet pouet.


Ou la vie dans un camping festivalier.

Il faut savoir que le djeunz a soif.

TRES soif.

Alors il boit, beaucoup.

Le djeunz s'exprime de façon très exclamative "Apérooooooooooooooooooooooo!!!!" par exemple, ce simple mot fait accourir tout un camping d'une double centaine de personnes autour de quelques tentes.

L'apéro n'est pas une question d'horaire dans un camping de djeunz, la preuve, on a entendu "Apérooooo!!!!" à 5heure du matin, aussi.

Le truc qui est bien, quand on a pris cinq fois l'apéro, c'est qu'on est tout de suite plus cool dans sa tête. Alors quand on voit un groupe de jeunes filles graciles et gracieuses (càd nous) qui vous disent "bonsoar" on s'assoit à côté d'elles et on parle.

'fin la conversation tourne vite à deux questions primordiales : dieu existe-t-il ? et le juste et l'injuste sont ils des conventions ?

Nan j'déconne.

les deux questions en question sont "z'avez pas dla biere ?" ET "z'avez des cigarettes/feuilles/joints??"

Alors forcément, quand on décide de se balader à deux avec un fut de bière pour nous tenir compagnie Poopoopidoow et Mwa, on se fait souvent accoster. Si bien qu'à la fin, à la manière d'un répondeur la réponse vient souvent avant la question : "IL EST VIDE."

Le fût en question étant celui des voisins, et étant également voué à servir d'instrument de percussion à un gossbo.

Le grâal quoi.

Pour se déplacer dans un camping il suffit de faire gaffe à deux chose, un les gens par terre qui sont morts, et deux les gens par terre qui bougent encore.

Ceux qui ne bougent plus on se prend très vite les pieds dedans, et ça peut faire mal, si on tombe sur une sardine par exemple. Et ceux qui bougent encore peuvent s'accrocher à nous dans l'espoir de boire une dernière goute de Kro.

Il ne faut JAMAIS entrer dans sa tente. Chose primordiale !

On a une chance sur trois de mourir écrasé sous le poids d'un campeur saoul, ou d'un campeur joueur.

Surtout quand on est deux filles et un garçon dans la même tente et que les autres campeurs prennent ça comme une invitation à la partouze générale.

Nan. On essayait VRAIMENT de dormir.

La nourriture du campeur est à base de pâté, il faut le savoir, sinon on peut être surpris de les voir à 10heure la tartine briochée à la main, la bière dans l'autre, le pet' devant lui, se délecter de sa tartine de rillettes ou de foie.

Ou alors on peut être surpris quand des campeurs fous attirés par l'éclat du Graal tentent de nous en faire ingurgiter de force. "Nan on en veut pas!" "Mais si !" *la campeuse trempant allégrement son doigt dedans avant de nous le coller sous le nez* "Je suis végétarienne !" "C'est aux léguuuumes !"

A ce moment là, pas d'autre choix : courir ou mourir !

Comme le campeur est rassasié de bonne musique et qu'il est d'humeur chantante il se doit d'interpréter gorge déployée des tubes de grand-maman, c'est pourquoi nous nous sommes abandonnés à Mike Brant l'espace d'une heure, mais l'alcool aidant, le camp avait bientôt tout oublié des paroles des chansons vieillottes, c'est pourquoi, tout le monde est passé au beaucoup plus simple : pouet pouet.

"POUUEEEEEET !"

"POUET POUET !!!!"

et ainsi de suite.

Ca marchait beaucoup mieux que le bip bip "ouaiiiis!" (hein Charlotte ;p)

Enfin, pour décuver, le campeur a des passes temps (car le campeur ne vit pas que la nuit, non !)

la jour, il fait des concours de Air Guitar !

(faire semblant, pendant une minute, de jouer de la guitare en vue de gagner un diplôme officiel ET un jeton boisson)

l'occasion de bien se marrer sur le dos des autres, mais aussi d'admirer le courage de certain devant le ridicule... moment très drôle mais aussi effrayant.

Que serait un festival sans son camping ?
   

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