samedi 17 juillet 2010

That Thing

Vous savez le truc qu'on veut depuis longtemps, le truc pour lequel on fait un caprice, LE truc qui vous obnubile.

Pour moi, c'était une vraie soirée jusqu'au bout de la nuit dans le bar qui me sert d'abri anti-fureur depuis plus d'un an.

Et bien, leçon apprise.

Ce qu'on veut n'est décidément pas forcément bon pour nous.

Parce que ce que je prétends vouloir, aussi, c'est des garçons après moi. Mais en fait non. Parce qu'il y en a eu ces 15 derniers jours, et en pagaille ce soir.

Ce que je veux c'est LE garçon.

Ce que j'ai récolté ce soir, ce sont des baisers "dérapages contrôlés" sur le nez, sur le front, sur le menton, parce que je me suis débattue, pour pas qu'on ne s'appuie sur mes lèvres sans que je le veuille.

Aucun n'a la présence d'esprit de demander ne serait-ce que "je peux ?" et ils foncent, droit au but, genre "je t'ai accordé 5 minutes de mon précieux temps alors que j'aurais pu l'investir auprès d'une autre meuf, donc tu me dédommages".

Mec, non.

Sobre, j'ai un réel problème de signes, j'en vois où il n'en existe pas (parce que sinon, soyons francs, je n'en verrais nulle part, jamais) mais par contre je les vois très bien chez les autres.
En soirée, tout s'inverse : le moindre petit regard devient une invitation au vice, même si on regardait par dessus l'épaule du jeune homme, guettant si un ami revenait de pause clope.

En soirée, c'est trop facile. De jour, trop dur.

En volant dans les rues du XXème, réfugiée, ignorant le téléphone qui sonne et resonne et résonne parce que quelqu'un a trouvé que c'était l'idée du siècle de balancer mon numéro, l'ignorant, j'ai une idée fixe, et une idée seule :

Les bras dans lesquels je veux me réfugier. Clairement. Je les vois. Peut-être plus clairement que dans toute ma vie.

Mais peut-être que cela ne suffit pas, et que je m'en suis aperçu trop tard.

Peut-être que lui aussi je vais le regarder filer - et dans les bras d'une autre, que je ne pourrais même pas détester car elle est mieux.

Une fuite vers l'avant contre laquelle je n'ai aucun argument :

Quel garçon aura les tripes de m'aimer bizarre, de m'aimer étrange, de m'aimer cernée, de m'aimer fragile ?

...

Ouais.
Voila.

Bonne nuit. Tomorrow is another day.

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