mercredi 16 mars 2011

We don't have the power but we never say never



Comme un dédommagement de la vie, j'ai trouvé du boulot le jour même de cet entretien pôle emploi digne d'un film catastrophe.

Normalement, quand on trouve du boulot après 4,5 mois de chômage, on est joie.

Moi, ce que je suis, depuis une semaine, c'est monomaniaque.

Je me passe Forever Young (la reprise de Youth Group), et je regarde dans le vide.

Parce que je n'ai du pouvoir sur rien. Rien de ce qui arrive en ce moment.

Je ne peux pas aller chercher C. à la nage sur son île radioactive.

Je ne peux pas changer des analyses qui laissent présager du pire.

Je peux encore moins stopper le temps qui passe. Qui me passe dessus comme une foule en furie me piétinerait. 

Je suis forte, mais je n'ai pas de marge de manoeuvre. Un rat en cage. De la rage contenue (et on sait toujours comment ça finit : hauts cris, courses poursuites nocturnes, jetage dans les escaliers et autres joyeusetés). 

It's so hard to get old without a cause

Je suis hantée.
Vide d'inspiration. D'énergie. Pas de volonté.

J'ai terriblement besoin de compagnie. De régulation de mon flot de regards noirs. D'eau de mer sur mes réacteurs.

Faire que la bête ne sorte pas. Surtout pas en public.

Faire que demain soit meilleur. 
Et surtout, surtout pas décevant.

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