samedi 19 juin 2010

Goldigger

Tout ce qu'on pourra vous dire est vrai. Je vis actuellement une vie de planquée, une vie aseptisée.

Dissimulée dans un groupe de strangers à qui je livre mes états d'âmes au bureau et qui se révèlent d'une compagnie tout à fait équilibrante. Assez de profils différents pour étancher ma curiosité sans freins. 

Les bruits de couloirs aussi, qui tombent dans MES oreilles, comme si j'étais là au bon moment. J'ai si souvent été là au bon moment (et ça se résume en quelques prénoms...) que je vois plus ça comme une capacité que comme un don. 

Je suis cachée dans un bureau aux murs en verre. Où le téléphone ne sonne jamais. Où le gentil collaborateur est fantomatique et quasi-muet. 
Ca me comble.

Parce que je lis, de tout, beaucoup, j'écris, forcément, du personnel et du professionnel, mais j'écris plus 4 heures par jour et c'est la clef de voûte de tout le reste.

Du fait que je sois calme. De ce calme dont je suis accro dépendante et que seuls quelques garçons ont réussi à me procurer jusqu'à lors.

Je suis calme lors des (bons) concerts que j'ai su choisir, trier, et gratifier de ma présence.
Je suis calme lors de ces discussions chorales avec plusieurs champs de compréhension, lors de ces discussions chorales où on se lâche pas des yeux, lui et moi, parce qu'on est les seuls à comprendre ce que l'on dit vraiment. A regretter, un peu, de s'être loupés de si peu. 

Mais à être sûrs et certains que la longueur d'onde est aussi croupie que de l'eau bénite.

Je lui serai grée éternellement de m'avoir fait découvrir le pouvoir des yeux marrons, et oublier quelques temps ma blue obsession.

Je suis calme face à mon futur, car je suis planquée, et bien, jusque fin octobre. Je suis tranquille. Je suis vivante, mais pas tout à fait. 
Je suis la sourdine que je me suis choisie.

Je suis en hibernation et je ne me laisse éveiller que par des nouvelles merveilleuses, rien de moins. 

Comme celle que je suis une éditrice pas si gourde, par exemple. Et que mon stage dans la plus grande collection d'imaginaire de France n'a pas servi à rien finalement. Et que la pépite déminée façon chercheuse d'or au milieu d'une mine de charbon, va être enfin publiée.

Thanks to me, somebody is happy.

Ca me suffit.

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