lundi 31 janvier 2011

I'm gonna wait right here



Parfois (souvent) et mes amis vous le diront, je disparais. Je me mets sur mute. Je me barre à l'improviste dans l'indifférence générale et parfois (moins souvent) on s'aperçoit de mon absence.

Là n'est pas le but de la manoeuvre.

Si je pouvais je le ferais loin et longtemps, mais je suis pieds et poings liés par ma recherche d'emploi / mon absence de finances adéquates / mon chat.

Jeudi dernier, je suis partie dans de verts pâturages qui ont l'avantages d'être habités par une partie de ma famille. Ma soeur et sa famille à elle.

Je ne sais pas ce que c'est qu'une vie de famille, pour faire court : je croisais à peine mon père, mes deux soeurs sont parties assez tôt de la maison, ma mère est mi-suffocante mi-castratrice, le meilleur des deux mondes. 
Bref, intégrer cette maison c'était un peu "Vis ma vie de famille normale" pour myself truly. 

L'expérience valait le coup d'être vécue, ne serait-ce que parce que je ne me suis pas sentie seule une fois pendant ces 4 jours. Ca faisait trop longtemps que ce n'était pas arrivé. Ensuite, parce qu'on repart apparemment toujours de la maison d'une famille "normale" avec un sac à main, des kinder b*eno, un calendrier chamarré. Finalement parce que je sais maintenant que je suis une véritable survivor qui peut traverser un environnement comprenant 1 grippe, 2 gastros et un cochon d'inde.

Au sortir de ce week-end prolongé je ne suis plus la même fille, et quand on me demande "et comment elle va la petite bestiole ?" je réponds en parlant du petit dernier et pas de l'animal, je commence à bailler vers les 23h et j'ai le réflexe de vouloir vider le lave-vaisselle dans mon appart' qui n'en a pourtant pas.

J'aime l'immersion / observation et la relative survie que demande l'adaptation. J'étais curieuse de voir ce que ça donnait, une vraie famille, avec un couple central qui ne passe pas sa vie dans deux pièces séparées, des enfants pas trop glands qui ne se traînent pas par les cheveux dans les escaliers, qui m'apprennent même des choses.

Je me suis surprise à donner des conseils d'éducation (moi qui n'aurai probablement jamais d'enfants, même si je voulais) et à légèrement chouiner une fois revenue dans un Paris sans vie, sans soleil, sans chaleur, sans humains à qui parler de vive-voix.

Et en plus, maintenant, je sais utiliser une Wii.

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