Tout le monde se fiche un peu de ce que je peux faire de mes journées en ce moment. Parce que ma principale occupation est de chercher non pas "du" mais "un" travail.
Et que tout le monde est persuadé que ça va arriver. Parce qu'avec moi tout arrive toujours.
Personne ne s'inquiète jamais vraiment, parce que j'ai toujours fini par décrocher des stages de malade, des diplômes à la chaîne et rendu mes mémoires dantesques à l'heure.
Cette période est difficile, et je m'en sors pas mal. Je ne déprime quasiment pas - ce qui étonnant chez moi, surtout pendant un hiver aussi long.
Personne ne s'inquiète parce que j'ai l'apparence de la réussite.
A l'intérieur, si je devais dresser le carnet de notes de ma vie, effectivement, j'aurais un bon 15 au niveau scolaire (parce que si j'ai toujours tout décroché, je n'ai jamais à proprement dit brillé, toujours seconde or so).
Au niveau amical, je tournerais autour de 14, je suis vraiment pas mal lotie et j'ai même le luxe d'avoir parfois assez d'amis pour en balancer certains en route (une sale sale habitude que je ne compte pas abandonner, je me réinvente en euthanasiant des amitiés morbides)(on fait ce qu'on peut).
Au niveau familial, ça s'améliore ces derniers temps, je parviens à la moyenne, à quelque chose de neutre qui ne me perturbe plus autant qu'avant. Détachement ? Grandissage ? Don't know.
Au niveau sentimental, c'est là que tout va mal. Les mathématiques de ma vie. Le trou noir. L'incompréhension totale. Le néant absolu. Disons, que quand j'étais petite, je lisais beaucoup, et que dans tous les livres que je lisais, l'amour était innée, comme quelque chose que l'on décroche tôt ou tard, et les plus tristes sont ceux qui ont grandi sans, mais souvent ils sont récompensés par une dose plus importante à l'âge adulte. Je deviens adulte, et pas une trace d'amour.
Alors oui, on m'a déjà dit les trois mots, mais c'était juste avant la rupture où il conclut par "tu es tellement manipulatrice que tu as réussi à me convaincre que je t'aimais". Such a keeper.
Je sais que ça ne se fait pas, de nos jours. Je sais que pour "avoir" un garçon dans sa vie, maintenant, il faut prétendre être une heartless bitch. Que leur non-engagement est leur meilleure arme contre notre indépendance (ouais j'ai lu Cosmo et Biba dans le train en rentrant de Normandie du haut, ça laisse des traces). Je n'ai pas honte de le dire. Je cherche quelqu'un qui osera m'aimer. Pas un coup d'un soir, pas un sex-friend, pas un machoman. Un amoureux.
Je n'ai rien compris à mon temps, sûrement, et c'est pour ça que j'ai un zéro pointé.
Et ça fait sérieusement baisser ma moyenne interne.
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