vendredi 14 mai 2010

Don't stalk me now

[Je suis retombée sur cette série de photos datant de quand j'étais moche à mourir, -2005-, mais où je savais prendre des clichés bad-ass ...comme quoi, le numérique a tout niqué mes talents de photographer...]
(ok, et c'est pas que l'argentique, c'est aussi la lumière de Grèce, j'avoue)

Rien à voir.

Guess what

CrazyStalker's back. Pour les anglophobes : le harceleur fou est revenu !

Effectivement, ça faisait longtemps. Pour les gens pas trop au courant de cette anecdote : oui, j'ai un stalker, et si vous êtes peut-être habitués à mes talents de surestimations, là, c'est un vrai, un gros, un vilain, un qui vous fout la chair de poule.

Pour son comeback, comment le sais-je ? Et bien parce qu'il s'est attaqué à ma boîte mail, et que, ça se remarque. Sauf que j'ai un peu l'habitude maintenant et que j'ai modifié le mot de passe à temps. 

Je ne veux pas lui faire d'avantage de pub, donc je vais arrêter l'étalage, surtout que s'il n'est toujours pas passé à autre chose, il me fait plus pitié qu'autre chose. Et c'est dommage, il avait du potentiel. 

Ce qui m'intrigue c'est que l'univers a eu une drôle de façon de me prévenir. D'abord en m'en balançant un autre, qui m'a suivi dans la rue, tout le faubourg st Antoine, un coriace, qui se retournait pour me regarder et qui a attendu que je le dépasse, puis qui m'a suivi alors que je traversais / tournais dans le quartier. Finalement, comme, l'air de rien, je deviens habituée à ce genre de trucs, j'ai repéré une camionnette idéalement située entre deux magasins. J'ai profité du temps où il faisait semblant de regarder ailleurs pour me planquer dans l'ombre et j'ai surveillé à travers la vitre passager qu'il passait bien son chemin. Il l'a fait. Après 5 bonnes minutes à se demander où j'avais bien pu filer. 

Heureusement, la cavalerie n'était pas loin, comme toujours. 

L'univers, à travers ce sinistre individu, m'a donc sonné les cloches, et je me suis posé la question suivante : Mais que deviens CrazyStalker au fait ? Ca serait drôle qu'il se repointait justement maintenant !

Ahah. No. Not funny.

Et puis, j'y ai pensé aussi à cause de la question existentielle de mon stalkage à moi. 
Ca a toujours été important dans ma vie de ne jamais dépasser cette barrière, de ne jamais m'imposer, de toujours laisser le choix. Parce que je suis quelqu'un d'obsessionnel, je peux complétement dépasser les bornes si je me relâche.

D'où cet amoncellement de règles à suivre, de check dans mes relations, de froideur apparente. 
Et cela arrive au moment où je te tente une ré-Ascension (ahah!) du Mont Watchmen. 

J'ai pesé le pour et le contre en postant le pli ce matin (enfin, je l'ai surtout confié aux plus beaux yeux bleus de la Sorbonne, yeux bleus qui ne savaient toujours tellement pas quoi me dire qu'on s'est dévisagés une bonne minute en souriant avant que je le remercie bien bas et que je sorte de son bureau magique). 

Je me suis demandé si ce n'était pas trop. Si je dépassais la ligne. Et j'ai réalisé que je nous mettais à égalité.

Lui, en qualité de personne semi-publique sème des infos à chaque fois qu'il ouvre la bouche, et je ne peux pas ne pas entendre. 

Je lui ai donc fait cadeau du livre que j'ai publié cette année avec le master, en y ajoutant ma carte. Ce qui fait pro, mais aussi "tu as mon numéro". Tout cela lui laissant accès, s'il le désire, à une montagne d'infos sur moi.

(Ouais y'a eu comme une faille dans la sécurité de ma private life avec mes coordonnées en ligne, toussa)(ce qui, pour un CrazyStalker, est comme enfermer Freddy Krueger dans une usine Laguiole)

Je me suis mise d'accord avec mes différentes personnalités : non, ce n'est pas le harceler. C'est utiliser la seule marge de manoeuvre qu'il me restait. C'est tenter. 

C'est ne pas avoir de regrets. 

[Quant à toi, CrazyStalker : get a life, arrête de m'appeler, et trouve une CrazyStalkeuse, faites des mini-stalker et des stalkeuses junior et surtout, ne m'envoyez pas de carte de vos vacances au ski. You're dismissed.]


This vicious child
Nature never wanted us
This vicious child
A cancer burning black into it's heart

Above & Below / The Bravery

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