mardi 11 mai 2010

Weir-do

Je suis assise sur une de ces hautes chaises de bar qui vous donnent trop la classe, une jambe détendue, l’autre repliée, le regard hautain sur tout ce qui passe à proximité.
Sauf que je ne suis pas dans un pub, je suis dans la cafétéria de mon nouveau lieu de travail.

Je ne bois rien, alors je flâne.

Il entre. Je le suis mécaniquement des yeux. Jeleconnais-jeleconnais-jeleconnais se met à chantonner mon inner voice. Il arrive au comptoir, m’adresse un sourire entendu, je baisse les yeux rapidement (je fuis très bien, même du regard).
Mais d’où ?

Je rougis. Je ne sais pas pourquoi. Certes, il est blond. Chatoyant. C’est le printemps. Mais ce n’est pas ça… enfin, pas pour l’instant… enfin, je ne veux pas savoir…

Je le resitue à peu près, lors d’une pause clope sans clopes, où, armée de mon coca, je l’avais vu saluer une connaissance commune.
Ma mémoire m’abandonne lâchement.

J’énumère les possibilités : Le Havre, hum… très peu probable… Saint-Cloud ? Oui, ceci expliquerait cela… mais là, pas moyen de le replacer dans le décor. Peut-être que si, peut-être que non… Peut-être était-ce une de ces nombreuses soirées arrosées de début d’année où l’on croise et l’on décroise des centaines de types de notre âge qui en prétendent un autre.
De ces soirées où on prétend beaucoup, sans en retirer grand-chose.

Peut-être. Peut-être aussi que je lui demanderai…


Peut-être que je vous le dirai.

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