lundi 3 mai 2010

The Poison

"La vie sera jamais comme dans le clip d'Island in the sun, Tiger"

J'ai retrouvé mon inner smile, c'était mon premier jour de stage.

Ce matin je me suis réveillée, je me suis essuyé le front.

Oui, Russel Brand m'avait léché le visage une partie de la nuit et Mémé, qui avait patiemment assisté à la scène lui a fait les gros yeux en lui intimant : "Jeune homme, tu as intérêt à me donner ton adresse e-mail.", je me souviens avoir ri, puis être rentrée chez moi, où m'attendait Chris, qui, en voulant s'engueuler avec moi, s'est coupé le pied.

Je l'ai soigné. Consolé. I hold you, in my arms.

Donc, une fois sèche, je suis allée dans la salle de bain, et j'ai appliqué les traits d'eye-liner en une fois.

Miracle.

Vraiment.

Tant qu'on ne m'a pas vu me balancer la bouteille entière de démaquillant sur la figure pour essayer d'amoindrir les dégâts, on ne peut pas réaliser à quel point.

Puis je sens bon. Puis je suis rousse. Puis je suis bouclée.

Puis la robe est violette, le noeud serré, les bottes enfilées.

Montre à gousset (où est l'originalité ?)

Je tourne sur 4 étages et marche le long d'une rue qui mériterait d'être avenue.

Place Gambetta les fleurs des arbres sont violettes. Coïncidence ?

Je m'assois dans le bus. Plus rien ne compte vraiment que le paysage qui passe.

Paris s'éveille à 9h du mat' et j'ai l'impression d'être en septembre.

De rentrer de grandes vacances.

Et c'étaient de grandes vacances, à ne pas s'y tromper.

Puis l'arrivée, le froid, une bourrasque "c'toi la bourrasque" me répond le dragon à l'intérieur.

Le genou droit est d'accord et il tiraille.

"Bonjour je dois voir Madame BIP" "C'est pour le stage ?" "C'est ça."

Et puis le marbre. Les trois ascenceurs. Les gens. Beaucoup de gens. Le bureau sexy. Le sexy bureau. L'ordinateur qui fait des siennes. Je vaincs la machine à café, à deux reprises. Puis on m'invite à déjeuner - mais je rembourse. Puis je suis toujours aussi peu communicative avec les garçons.

Le Japon ? Toutes les stagiaires y sont allées (Originalité ? Montre à gousset. Pareil.)

Je n'ai aucune originalité - c'est réel. Et je marche dans les couloirs comme si les 6 mois n'étaient pas devant moi, mais derrière.

De l'Allemand, over my head.

Je l'ai fait fuir ? Lui aussi ?

Bah.

J'ai mon punk-rocker et ses yeux. J'ai ses cheveux dans les yeux ? Ou les miens dans les siens... Les yeux dans le bleu mais avec lui - promis - pas de bleus dans les yeux.

Je book tranquillement toutes mes soirées. Je m'entoure. Comme une protection en mousse autour d'un objet trop fragile.

Je ne dis rien.

Je crois que je suis une muette refoulée.

(Luis Sépulveda m'a dédicacé un livre sur une mouette mazoutée alors que je n'étais même pas là)(et paf dans l'actu).

Je voudrais que la vie soit douce. Et elle l'est.
Ni intense, ni terrifiante, ni déchirante. Personne n'est (trop) décevant. J'ai enlevé toutes les épines à ma vie.

Parce que ça suffit.

Je veux vivre anesthésiée. Ca va se voir, un peu, à travers les murs en vitre, que je m'en enfile, 4-5-6 des pills.

You take me with you if you could



But if you could I'd lose everything...
 
 
(Look at yourself, look in the mirror, don't you see a lie ?



That you tell yourself again a thousand times


And the truth that makes us laugh will make you cry


You wanna die ? No ?)
 
No.

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