vendredi 21 mai 2010

Steppin' back


Il y a une foule de groupes que je tiens en estime. Dans les deux sens du terme. 
Weezer en fait partie.



Pour des morceaux de bravoure comme Island, Beverly ou Pork & Beans, ils mériteraient d’obtenir une étoile platine sur Love Street.

Pourtant, s'ils font partie de ces groupes que je respecte, admire et vante, ils ne sont nulle part dans mon appartement, les disques que je possède ou mes vieux tickets de concert.

J’ai besoin d’être loin pour apprécier, comme certains tableaux trop grands pour être vus dans leur ensemble, il faut reculer le plus possible et marcher sur les pieds de deux/trois touristes Japonais pour enfin le voir vraiment .



Je dois l’avouer, c’est aussi le cas pour certaines personnes dans ma vie. Si vous ne voyez pas comment c’est possible, c’est normal. Je crois que c’est pas si courant.

Mais, il y a quelque chose d’irrépressiblement jouissif de n’avoir dans sa vie aucune trace d’un autre et de se savoir pourtant si proche.



Ca donne des moments d’anthologie, aussi. Quand les amis qui ont les deux pieds dans la choucroute de ma vie trainassent avec moi à l’extérieur et qu’on tombe sur un de ces estimé.



Ca donne des « Tu le connais ? Mais… mais… mais… Pourquoi tu m’en as jamais parlé ?

_ Parce que j’en parle pas.

_ Mais tu le connais comment ?

_ Grâce à la communication, faculté particulièrement bien développée chez les êtres humains.

_ Mais pourquoi il était pas aux dernières fêtes ?

_ Sûrement parce qu’il était ailleurs »

C’est une grosse partie de mon sourire de Mona-Lisa qui a tant titillé les curieux que j’ai rencontré cette année.

Les « tu penses à quoiiiii ? » qui restaient forcément inexpliqués. Parce qu’inexplicables.

Quand je pense à elle, lui, lui et lui, j’ai ce truc sur la figure, mi-narquois, mi-j’en sais plus que vous.



J’ai besoin de rester loin d’eux pour les apprécier dans leur entiereté, être trop proche ça tue tout. 
Ca aveugle. Ca éblouit, peut-être…

Parler à tout bout de champ de mes estimés ce serait les rapprocher de moi, en parler à mes amis serait créer un lien à la face du monde.

Ce n’est pas un manque de confiance envers mes amis proches, je finis toujours par aborder leur sujet. Il faut juste ne pas manquer le train, et profiter des instants rares où je l’ouvre à leur propos.

C’est comme une comète. Ca passe vite et une fois tous les 1000 ans.

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