mercredi 20 janvier 2010

Even the coldest days

Il n'y a rien de plus fascinant qu'un garçon qui lit.

Celui là était assis au comptoir d'un bar que je connais bien, d'ailleurs lui aussi, je le connais, mais de vue.
En fait, pour une fois il n'est pas derrière le bar, et ça change tout.

Parce qu'il peut regarder la clientèle autrement. Et lui sourire. Et donc ME sourire.

Ce jeune homme est mon nouveau "beau gosse de proximité", une sorte de valeur sûre ouvrable à toute heure qui réconforte l'oeil et met du baume à l'âme.
ET en plus il lit.

ET c'est son métier de m'abreuver en alcool.

Bref, ce garçon a tout pour lui, si ce n'est sa couleur de cheveux (châtain clair, ce qui pose un gros problème dans mon monde manichéen Blond / Bruns) et celle de ses yeux (noisettes. Non mais des yeux noisette ! On n'a passé l'âge non ? Bleux ! Verts ! Violets ! Rouges ! mais Hazel ça restera toujours la mère de Vince dans Queer as Folk Uk).

Il a un goût parfait pour s'habiller et une coiffure décoiffée / maîtrisée qu'il entretient tout en tournant les pages, trois doigts en peigne dont un tournicote. Je contemple, ma bouche s'ouvre, on me parle, je réponds oui / non / comme tu veux et je reprends.

Et puis, l'impunité de deux regards discrets qui se croisent sans s'allumer. Se promettent de se revoir, sans mots. Langages littéraires et corporels se mélangent. Chacun un peu dans le monde de l'autre.

C'est ça, c'est comme si je lisais son livre en le regardant le faire.

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