samedi 10 avril 2010

Air plain

Je pourrais commencer ce journal de voyage par « this is the first day of my life », je pourrais.

Mais non.

.

Ceci étant dit, me voici le cul vissé sur un fauteuil design-mais-pas-trop-comfy de la salle d’attente de la porte E70 de l’aérogare numéro 2 de roissy charleuh de gaulle.

Je me sens pas trop comme un astronaute, plutôt comme une chose molle, très molle, crevée d’avoir été éveillée aux aurores par une mère ultra stressée.

12h de vol m’attendent, j’ai la bouche sèche de toute cette clim’ mais une fatigue qui me barre le front d’avoir couru toute la journée.

Ici, que des vieux et des Japonais en retournance, je choisis bien ma saison… quand on sait que ma dernière crush en date y part tout l’été…

Et le seul mec chopable de tout le terminal m’a appelé « Madame », le « madame » qui tue, les 22 ans qui se font omniprésents.

J’ai vu le soir tomber sur Roissy, puis la nuit, une petite envie de pleurer au moment de partir.

Une sensation de chez-soi neutre dans les allées duty free, tout est propre, tout est beau, personne ne te parle. C’est un peu toute l’atmosphère de mes rêves. Sauf que là je ne vais sûrement pas finir avalée par une huître et encore moins dans les bras d’un jeune gagnant de téléréalité (non, no comment)(c’était même pas Julien Doré).

Les gens à masque commencent à m’entourer, j’ai presque l’impression qu’ils vont être suivis d’un type qui m’enfilera de force une camisole.

Ca me rappelle ce clip de Pleymo, Dr Tank ? Impossible de vérifier, ils font payer le wi-fi… Toute ma jeunesse.

Tous mes groupes préférés ont été adulés au Japon avant d’éclater ailleurs. C’est donc un peuple de précurseurs, il faut absolument que j’aille y jeter un coup d’œil avant de devenir officiellement (pour le pôle emploi…) EDITOR.

Mais, je dois vous l’avouer, tout le monde sait que je suis plus latine qu’asiatique dans mes passions, et pourtant je me paie trois semaines grande classe au pays du soleil levant. Pourquoi miss Johnson ? Pourquoi ?

Parce que Cécile.

C. est la personne la plus proche d’une réincarnation mince de Bouddha que je connaisse.

Zen et toujours de bons conseils. Qui me supporte même (surtout ?) dans mes moments les plus dark et les plus chiants. Qui aime les vampires qui aiment les vampires qui ne sont pas forcément des femelles. Mais qui par-dessus tout aime le Japon et m’a donc lâchement abandonnée il y a 6 mois.

Brisant notre couple tout juste formé et me laissant seule dans notre appartement du XXème arrondissement (c’est à peu près ça…).

Cécile est à l’opposé extrême de moi question vivre sa vie, mais, et c’est un grand maaais, on a toujours quelque chose à se dire.

Ce quelque chose tourne souvent autour de garçons, mes garçons, certes, mais aussi autour de sushis, parce qu’avec Cécile on parle dans des restos japonais ou autour de cocktails ou dans des restaus indiens, mais jamais artificiellement.

Cécile c’est une amie en vrai. Il fallait donc que j’aille la voir en vrai. Pour lui parler en vrai, et pas que de garçons.

Bon, j’espère qu’elle profite du bien que je dis d’elle parce que quand elle m’aura traîné sur 3000km à pieds et 20heures de randonnées je crois que ce ne sera pas la même chanson.

Ou alors ça peut commencer si elle m’oublie à l’aéroport. Faut voir.

Come on C., be there with a pancarte !

[à l'heure qu'il est je suis déjà arrivée et je poste du Japon, ce qui prouve que je suis bien vivante, CQFD, des nouvelles en décallé (et des photos) dans pas trop trop longtemps]

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Veuillez écrire un truc après le bip visuel : BIP