Pas envie de "here we are". A vrai dire, j'ai un peu honte.
Je n'ai égoïstement envie de voir personne.
Ce besoin d'être coupée de tout, de ne supporter que des fantômes sans paroles sous le même toit.
L'envie d'être moi et la Seine. Moi et Lui, en fait.
Juste comme je vous écris, sur un balcon chamarré d'une maison-Hacienda de Normandie du Haut, face aux flots.
J'ai l'envie-besoin de voler et de courir toujours.
Ce n'est pas pour rien que malgré ce-que-j'ai aux ménisques je continuais à arpenter Tokyo sur mes talons de 8 centimètres nouvellement acquis.
Je suis comme les requins, j'ai besoin de continuer à bouger pour ne pas mourir.
Et si ce n'est mon corps, c'est mon esprit qui doit sans cesse être alimenté.
Cette habitude d'hyperactive des synapses que j'ai, de faire 8 choses à la fois, arrivant à regarder la télé en détruisant des empires sur civilisation tout en lisant un chapitre d'un bouquin et réfléchissant à mon mémoire (tout en respirant, bien sûr).
Sinon c'est la rupture.
Et sans avoir d'embouteillages au niveau de mes relations sentimentales, je suis une spécialiste des ruptures.
Alors voila, le Japon est loin. Paris m'attend. Bien sûr, je m'en contenterai. C'est un compagnon de choix. Le meilleur sans doute.
Et si je suis une loner, je ne suis pas seule. C'est le plus difficile à s'enfoncer dans le crâne.
Les seules personnes que j'ai recontactées depuis que j'ai remis les pieds sur la terre ferme sont des personnes tout juste rencontrées, à peine sorties de leurs blisters, qui sentent encore l'usine de fabrication, des personnes neuves...
...comme moi ?
Non. Ce n'est pas l'effet Barcelone. Je ne suis pas un papillon. Je viens d'entrer en état larvaire (oui, les dragons aussi se chrysalident).
Qui vivra verra.
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