mardi 6 avril 2010

April's fool

Il est assis, zénifiant, dans sa blouse blanche, sans ses cheveux et avec des lunettes.
Qui peut prétendre que ce type n'est pas médecin ?

Ca fait une demi heure qu'il essaye de m'amadouer en me parlant, me parlant, me parlant... 
"Vous êtes toujours électrique comme ça ?
_Toujours.
_Et vous êtes en vacances là ?
_Ouais.
_Et ben qu'est-ce que ça doit être, bon je vais prendre votre pouls parce que vous m'avez l'air bien tendue...
_Comme il vous plaira.
_...mon dieu... une buveuse de thé
_Non, végétarienne
_ Vous n'avez quasiment pas de pouls.
_ On est le matin et normalement je vis la nuit.
_ Ah vous faites partie des gens que j'appelle, non péjorativement, des chauve-souris.
_ Je me suis bloqué l'aile droite au salon du livre, d'ailleurs.
_ Vous êtes très pâle vous savez.
_ Et comme j'ai les dents pointuuuuues..."
Qu'est-ce qu'il voulait que je le dise l'ostéopathe ? Rien. Alors il m'a massé les yeux, appliqué de l'huile essentielle de carotte entre deux vertèbres et m'a mise en position pharaon mort pour faire craquer toute résistance. Puis il m'a fait marcher en rond et a critiqué mes cheveux ternes et mes ongles mous, ce à quoi j'ai rétorqué que Bernard Werber n'était qu'un con. Il m'a dit "c'est normal les vertiges, vous voulez qu'on arrête un peu ?" "nan.". Puis il m'a bloquée sur la table, je me suis appuyé le crâne contre ses paumes ouvertes et il a commencé à serrer.

Une minute après tout mon corps tremblait. 
"Ca vous arrive souvent d'avoir des spasmes musculaires comme ça ?
_ Seulement les nuits de pleine lune, garçon."

Il parait que je suis née à moitié étranglée, ce qui m'a légèrement rendue sensible du cou, et cabossée de la tête...

Mais je ne me suis pas laissée avoir. Lorsqu'il a voulu m'acuponcté. No need for needles.

Let's keep my blood for myself this time, right ?

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