mercredi 25 mai 2011

Too Young

Je me fais remonter les bretelles sur un sujet très précis en ce moment.
Sur le même sujet.
Par des amis à moi qui ne se sont pas concertés au préalable.
Un truc que je traîne comme un boulet.

Etre persuadée d'être seule sur terre amoureusement parlant pour les siècles des siècles ne m'empêche pas d'avoir des yeux. De les utiliser. C'est le printemps, c'est Paris, les garçons sont plus jolis une fois que le soleil les couronne. Toussa toussa.

Bon.

Exemple :

Il y a toujours ce moment au détour d'une conversation où mon interlocuteur s'arrête et déclare :
"Oh toi, t'en as encore repéré un."
Comme la personne connait à peu près mes goûts (que j'affiche un peu trop souvent) elle ne tarde pas à repérer l'individu concerné et me dit avec des gros yeux et les lèvres pincées en mode "grosse bêtise" :

"JOHNSON !"

Là, normalement, j'ai les yeux fuyant et un sourire débile et je dis "bah quoi ?", prête à me recevoir le fameux et désormais régulier : "MAIS ENFIN IL A 14 ANS !" (plusieurs alternatives existent et s'étendent de 12 à 17 ans)(Ceux qui me connaissent réellement très TRES bien me balanceront le mot de code "SEIZAN !!!" pour me ramener à la réalité.)

Le fait est que je n'en fais pas exprès, d'une, oui, je suis attirée par les garçons un peu plus jeunes que moi, je ne sais pas pourquoi, le coeur a ses raisons you know, et le problème c'est que je suis incapable de déterminer l'âge d'un garçon de moins de 25 ans. C'est ridicule. Parce qu'au dessus de cette limite je suis plutôt douée, mais entre un garçon de 16 et de 18, vous avouerez la différence est peu claire.

Alors rassurez vous, je n'avoue ni crime, ni délit : il y a toujours quelqu'un pour m'alerter avant que je ne fasse un pas de trop du côté obscur de la force.

Ou du moins, presque toujours.

La malediction étant telle que la semaine dernière ça m'est arrivé tous les jours.
Installée sur une des tables centrales du B.I.A St Paul, où, si vous connaissez l'endroit, la proximité est maximale avec son voisin, un jeune homme me demande quel goût a exactement la rootbeer. Sachant que mon père a séduit ma mère en lui demandant une recette de moules, on peut estimer que cette approche en était une et qu'elle n'était pas la pire. Nous engageons une conversation entrecoupée de sourires plus ou moins grands suivant ce que l'autre dit, et puis, bientôt la soeur du garçon le rejoint. Chacun reprend son repas, mais mon oreille traîne et j'entends la dite soeur lui dire : "Alors, finalement tu la redoubles ta seconde ?"

Voilà.

Et je ne vous parle pas de la fois où le caractère agravant de ma myopie nouvelle m'a fait loucher sur un garçon qui avait vraisemblablement VRAIMENT 12 ans. Mais il était de dos. Et de loin.

Oh ça va hein, je suis sûre que ça vous arrive de prendre une fille pour un garçon ou vice versa selon vos goûts (dehors les bi, vous pourrissez mon argumentaire)(en même temps sans vous j'ai plus de lectorat)(dilemme), et là c'est pareil, un peu. Si. 

 Il a fallu que j'ai au téléphone un joli stagiaire pour comprendre que s'il avait 18 ans c'était bien le maximum puisqu'en entendant seulement sa voix j'avais envie de lui répondre "un biberon et au lit".

Un bref sondage parmi mes proches me permet de dire que cela arrive plus fréquemment aux garçons d'habitude (et quand il est trop tard, genre le lendemain matin quand ils ne sont plus saouls).

Pour moi, il s'agit d'une faille dans l'armure intersidérale forgée autour de ma personne depuis que j'ai environ 15 ans. Sauf que je sais pas où elle est. Alors j'ai pensé à me plonger dans l'eau pour voir si l'air sortait de quelque part. Au bout d'une minute c'est de ma bouche. Donc peut-être que la solution serait de se taire.

De faire genre "moi aussi j'aime Sean Connery, trop sexy, trop pas périmé" "Harrison Ford, quel bel homme." "En même temps DSK, qui pourrait lui résister, hein, je vous le demande ?" ou pas.

Le fait est que je ne suis pas une groupie de Zac Effron et de Justin Bieber, eux, même si je les croisais sans connaître leur âge, ne me plairaient sûrement pas. J'aime les boys next door. Ceux qui ne font se retourner personne. Tout est lié à un traumatisme, chez moi, celui de ne pas avoir eu LE copain du lycée. De l'avoir tant voulu, tant attendu, et ce d'une force qui m'a complètement envoyée dans les cordes, m'a fait presque passer la ligne rouge à 19 ans, quand le garçon avec qui je flirtais depuis 15 jours à peu près sérieusement et qui m'avait dit "J'ai 17 ans et c'est bientôt mon anniversaire" s'est avéré avoir 16 ans (SEIZAN !!!).

J. si tu nous regardes, maintenant que tu es majeur... Mais je m'égare.

Je pense que je suis touchée par le syndrôme du petit-copain du lycée, et que tant que je l'aurais pas eu, je serai impropre à toute autre consommation.

1 commentaire:

  1. Uniquement à des fins d'enrichissement culturel, je me dois de te préciser que Zac a 23 ans, et donc n'est pas trop dans ton coeur de cible.

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