mardi 31 mai 2011

For all you lonely boys...

...I will be President
In all you sons of men
I can be accident

Bon, les gars, qu'une chose soit claire : vous allez arrêter vos conneries tout de suite.

Parce que vos leçons de non-morale, je vis très bien sans.

Le fait est que depuis quelques mois, les gens autour de moi se sont réveillés et "s'inquiètent", de ce que je deviens, de si je deviens quelque chose. Well, je les ai pas entendus quand j'étais au chômage.

Paradoxalement, je me sens plutôt confiante, pour la première fois, je prends les choses mois par mois, sans trop me poser de questions et paf, voilà que tout le monde me tombe dessus pour m'en implanter tout plein dans le cerveau.

Vous oubliez un peu vite qui je suis. Que si je suis une petite chose atteinte, j'ai aussi un très gros caractère qui fait office de béton armé imperméable à n'importe quel passe-muraille bien pensant.

Donc non, merci, ma non-consomation de garçons à la chaîne à l'âge où, selon vous, je devrais être une "salope" parce que je le regretterai après (après what ? Quand je serai mariée, mômifiée ? Do you even know me ?) ne signifie PAS que je suis lesbienne. Je n'ai rien contre, j'ai eu des occasions, j'ai juste pas eu envie. Ca ne signifie pas non plus que je devrais sauter sur le premier venu, ma mère a fait ça et voyez le résultat.

Je ne vais pas non plus monter ma boîte d'édition, c'est suicidaire, et ça c'est so sixteen-year-old-me. J'ai pas fait 5 ans d'études pour rien, j'ai appris comment ça fonctionnait, et on va pas mettre la charrue avant les boeufs. Je sais à peu près où je vais, et je n'ai pas besoin de votre angoisse quant à mon avenir, merci. Venant de gens qui ne connaissent rien de ce monde, c'est un peu facile, et, encore une fois, je ne vous donne pas de conseils sur comment être fonctionnaire / chômeur / étudiant / trapéziste, so Leave Heightsy's career alone.

Troisième point : il va falloir arrêter d'être obsédé par un éventuel futur prix Nobel de littérature, non mais, Do you even read me ? J'ai compris il y a bien longtemps que j'écrivais par besoin et non par vocation. Que ma vie professionnelle n'aurait rien à voir avec écrire les livres moi-même mais tout à avoir avec aider les autres dans cette voie. Vous avez du mal à le comprendre parce que votre attachement à moi, ou à mes conneries bloguesques où vous pensez entr'apercevoir un talent quelconque (là encore : itz not your job dude, itz mine) vous aveugle, vous pensez que "ce serait dommage", moi, j'ai fait le choix de ne pas être au four et au moulin, de ne pas me forcer sur un roman qui ne vient pas naturellement, d'arrêter de me prendre la tête à vouloir structurer des trucs dont mon imaginaire stoppe la production sans prendre la peine de me préviendre. Il y a tellement de bonnes choses autour de moi, clef en main, prêtes à s'engager dans la dernière ligne droite que j'ai envie de devenir celle qui va les y pousser. Je ne suis pas auteur, encore moins écrivain, même si j'écris, et ça échappe encore et toujours à vos cerveaux (des plus simplets aux plus complexes, sans vouloir balancer).

Je sens, et je sais, quel recadrage m'est indispensable lorsqu'on me le prodigue, et le votre, en ce moment, sonne faux. Si je ne suis plus aussi arty-tortured-darko-suicidal, vous ne pouvez pas vous dire que "finalement tant mieux" ? Vous préférez quoi finalement le produit ou le producteur ? Parce que j'ai compris aussi (tope là médecine du travail) que ce que j'ai ne se réglerait pas d'un coup de baguette et qu'il faudra forcément des périodes de calme, de vie cadrée, pour reposer corps/cerveau/système nerveux et ne pas retomber dans le grand nawak de l'auto-destruction.

Alors si j'étais mieux avant, faites comme moi : faites votre deuil. Souvenez-vous d'un truc : personne ne me connait mieux que moi même, et tous ceux qui ont essayé de me faire dévier de ma route intérieure ont perdu des dents / des cheveux / de la self-esteem. Et surtout : Trust me, I'm fine.

(Vous savez très bien que je geindrai sans complexe à la prochaine occasion)

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