mardi 1 mai 2012

Come home

Je sais ce qui va me manquer le plus à NY, et, si je n'écoutais que moi, je laisserai au frigo un camembert pour mon retour. Alors certes mon retour à mon chez moi se fera sûrement vers 7 ou 8h du matin, mais ça fait un 2h du mat' là-bas, et ça ne m'a jamais effrayé.

L'air de rien, c'est un voyage plein de challenge, encore, même si comme ça, j'ai l'air d'avoir bravé toutes les montagnes. Je vais prendre l'avion toute seule, au retour, et il faudra me faire violence pour me rendre à l'aéroport. Personne ne m'y accompagnera. 

La tentation sera grande de partir avec mon sac en bandoulière, mes 3$50 restants en poche, sur les routes - et de mourir assassinée par un tueur en série quelque part en Arizona.

C'est à se demander si la vie m'a donné exprès une raison principale de revenir juste avant de partir - je veux dire à part le camembert, la baguette & le champagne, raisons principales que j'avais depuis bien longtemps. 

Je crois que là bas, ce qui va me manquer, c'est d'être dans le même pays que la moitié de ma famille tout en étant toujours à des milliers de kilomètres - et à des millions quand il s'agit de proximité de l'esprit, mes cousins qui étaient un frère et une soeur pour moi sont des étrangers perdus de vue.

Tout s'est tellement accéléré dans ma vie, que, quand je suis remontée sur ma balance board, l'écran m'a engueulé : cela faisait presque un an. 

Les années passent comme des flèches, maintenant. Et je me souviens, et me souviendrai toujours, de mon premier jour de sixième où 4 années me semblaient insurmontables - et j'ai bien failli ne pas les surmonter.

Quatre années c'est le temps qu'il m'a fallu pour avoir un master et un début de vie d'adulte. Quatre années c'est à peu près le temps depuis lequel je suis la moi actuelle. 

Quatre années où les souvenirs sont flous - c'est sur cette même période que ma vue a baissé, d'ailleurs. 

Quatre années où je n'ai plus beaucoup lu. Quatre années et deux garçons à l'opposé l'un de l'autre, en tous points. 

Quatre années et une seule figure stable et lointaine, cohérente, presque omnisciente.

J'ai presque mangé la moitié de mes 20 ans. C'était bien. Passionnant. Avec des crises, des regards vides, du sang, des larmes, des rires, beaucoup d'alcool, beaucoup de rock&roll, beaucoup de rockstars, beaucoup de jus d'abricot et d'amis qui défilent. 

Et dans quatre ans ? 

Une seule chose est sûre : je me donne rendez-vous ici, qui sera peut-être ailleurs, mais qui, lui, existe depuis plus de 8 ans. 

Et en huit ans, on peut faire plein de choses.

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