dimanche 14 novembre 2010

Fall in Live #10 : Keith Murray, my body is your body

Il en fallait beaucoup pour détrôner Jimmy Eat World (cf note ci-dessous), il en fallait même énormément.

Il fallait We Are Scientists.

Petit rappel, Nobody move nobody get hurt est l'hymne officiel de Fall in Live (2 filles, 30 jours, 30 concerts), tout le monde sait que si j'ai une chose qui rocks c'est mon intuition (je fais pas éditeuse par hasard, non plus), et, en choisissant cet hymne (!!!!) je n'avais aucune idée qu'aujourd'hui, heure 0 de la nouvelle ère Heightsienne j'allais me trouver un nouveau groupe préféré.

C'est un brin éméchée (mais follement bien accompagnée)(des girls du tonnerre)(no kidding) que je pénètre dans MA Flèche d'or, qui est redevenue MA Flèche d'or depuis la veille et Jimmy Eat World. Je retrouve Hélo devant Ice Black Birds, qui sont trop choupinet et qui nous mettent de bien bonne humeur, même si on est arrivées en plein milieu et que la première partie de leur première partie nous a échappé. 
Léger passage par le bar qui sera déterminant pour l'ambiance du reste de la soirée puisque, enthousiasmée par The Boxer Rebellion, mes mains étant bloquées par mon verre, je n'eus d'autre solution pour les acclamer que de devenir une "Woooh Girl", what's that ? You don't watch How I met your mother, do you ? Etre une Woooh girl a un side-effect automatique. Voila. Donc ça a attiré l'attention d'un groupe de gens derrière nous avec lesquels nous sommes entrés dans la grande battle royale du Woooh! pendant tout le concert des Boxer Rebellion. En même temps, on leur a mis l'ambiance gratos, et en même temps le Wooooh ! après une chanson intense et profonde, peut être très lourd. Donc pardon à la famille, toussa.

Vers pas longtemps après arrivent les We Are Scientists, tout en mèche pour Keith Murray, chanteur, et tout en lunette pour Chris Cain, acolyte, BFF de Keith, et accessoirement bassiste de son état. Le batteur étant trop loin, on ne parlera pas de lui, c'est comme ça, c'est injuste et totalement péremptoire et ça n'a rien à voir avec le fait qu'il perpétrait ses crimes, auparavant, au sein de Razorlight, rien à voir, non rien à voir. 

Première chanson, tout se passe bien, ça se trémousse, c'est entraînant, c'est bon enfant. 
Deuxième chanson, premiers accords de Nobody move nobody get hurt, et là, c'est le drame. Saut de 2 mètres, gigotage intempestif, Woooh atomique, mini pogo, mains en l'air, arrachage de robe, de cheveux, de dignité : les mecs osent chanter leur plus grand tube en deuxième. Et bah merde, me dis-je tout en enjoyant énormément, ils ont intérêt à assurer la suite.
And they did. Of course they did.

C'est peu après que nous avons le droit à notre premier "inter chanson" où Keith et Chris (pas facile à prononcer, essayez dix fois très vite) commencent à parler et d'un coup je me sens transportée dans un petit appart' tout en brique de Brooklyn, sur un canapé défoncé, assise entre deux potes musiciens à boire des bières et à rigoler pour tout mais surtout pour rien. Je retrouve dans leurs échange l'innocence et l'amitié pure des débuts des Libs. Autant vous dire que j'étais folle furieuse.

C'est simple : lorsqu'ils parlaient on ne voulait plus qu'ils s'arrêtent et lorsqu'ils jouaient on ne voulait pas non plus qu'ils s'arrêtent. Ce concert était un dilemme des plus bourgeois : choisir entre ton restau préféré en tête à tête avec ton prince charmant ou une virée avec tes meilleurs potes où ils ne passeraient que tes chansons préférées avec aucune séquelle alcoolique le lendemain. PAS FACILE.

S'ils assurent, les gars, c'est qu'en trois albums, ils ont tout simplement enchaîné les tubes discrets, ce qu'on appelle dans l'industrie du livre les "long-sellers", ces objets qui se vendent bien et longtemps et qui valent mieux qu'un best-seller (comme Nobody move nobody get hurt) qui se vendent bien d'un coup mais pas sur la longueur. 

Leur set est long, ils ne se contentent pas d'être bons en coup de vent et je crois qu'en tout cela a duré près d'1h30. Il n'y a aucune distance avec le public, pas de remerciements car, logiquement, c'est normal qu'on soit là, c'est comme si on s'était toujours connus, et d'ailleurs cette scène entre nous... quelle scène ? Car Keith appelle à l'aide quelqu'un pour tenir le fil de son micro et s'élance parmi nous. ET quand je dis parmi nous, je tiens à préciser qu'il n'est pas resté collé les fesses à la scène, bien à portée des mecs de la sécurité en cas d'agression sexuelle sur sa personne (oui, je me suis retenu très fort et je n'ai PAS attenté à son physique irréprochable), le monsieur s'est baladé, en chantant, sans faute, dans les quatre coins de la Flèche d'or. Un moment de pur bonheur, incroyable, impossible, et pourtant. Il passait devant nous, dans le public, comme il aurait pu traverser la rue devant chez toi.

Le running gag de la soirée était qu'il cherchait un appart' à Paris, seriously. Alors forcément tout le monde (et surtout les mecs, je crois que Keith est le BFF rêvé de ces messieurs, c'est une théorie à développer) souhaite l'accueillir, moi en premier, du type "preum's j'habite à 400 mètre et j'ai un Alf en peluche à te présenter, vas-y viens, fais pas ta pute". Lors des rappels il fait monter la personne ayant fait la meilleure offre sur scène, et celle-ci est envahie gentiment, les mecs, très pros continuent à jouer de manière absolument irréprochable. Je n'en crois pas mes yeux. Je me pincerai presque si je n'étais pas entrain de lever les mains en l'air. Je suis entrain d'assister purement et simplement à un des meilleurs concerts de ma vie. 

We Are Scientists, Top 1 de Fall in Live, va être impossible à détrôner, je vous préviens. Car ils allient mes deux choses préférées dans la vie : bonne musique et fraternité drolatique (et beauté immarcescible concernant Keith, mais passons, j'avais à peine remis sur pied ma street-credibility, je vais pas la risquer maintenant).

Une preuve pour tous ceux qui n'ont pas pu être là : ils ont réussi, à l'heure où les clips innovants et divertissants sont de l'histoire ancienne à produire quelques uns des meilleurs depuis 5 ans, en voici une sélection et s'il vous plaît, regardez les, c'est pour votre bien, à l'intérieur :


Celle-ci, bien sûr, pour commencer. Où vous verrez un ours en peluche géant pas content du tout du tout.
Bonne nuit les petits.



Celle-ci, ensuite, où la véritable profondeur du chiffre 3 prend tout son sens (et où Kiss est torse nu, l'espace de 10 secondes, enjoy)



Petit bijou de WTF et hommage à vol au-dessus d'un nid de coucou, au moins, j'ai un petit faible pour celle-là



Et enfin une de leurs plus récentes et innovantes au niveau visuel.

Je vous laisse, je vais continuer à parfaire ma panoplie de fangirl, j'ai déjà téléchargé (légalement ! woooh !) tout ce qu'ils ont pu faire (mais vous pouvez aussi vous faire des eargasms here : We Are Scientists)

1 commentaire:

  1. Tu as eu une sacrée chance de les voir sur scène je les adore !!!

    ( signé mel : la manga addict)

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