Carl est un monument car il a été l'autre de Pete, et ce sera toujours ainsi. Que ça lui plaise ou non. Son autobiographie Threepenny memoir, parue récemment prouve qu'il en a conscience, même s'il en profite pour exprimer son ras-le-bol.
A la Cigale, une connasse de première a trouvé ça intelligent de remuer le couteau dans le plaie en balançant sur scène un t-shirt à l'effigie de Pete. Carl, dans son jardon incompréhensible a marmonné quelque chose qui voulait vraisemblablement dire "Avancez putain, mettez vous dans le crâne que c'est du passé".
A côté de ça, je ne l'avais jamais entendu jouer autant de chansons du répertoire des Libs avant, et ce sont elles qui enflamment vraiment le show, pas celles de son album éponyme. A coté de ça, il y a la série de concert non pas de reformation mais de "retrouvailles" dirons nous, que je soupçonne vraiment de n'avoir vu le jour que pour renflouer les caisses des jeunes hommes, un Pete qui doit financer sa consommation et un Carl qui a un enfant à naître et un avenir à construire (maintenant, qu'apparemment, il a arrêté sa propre consommation, ahem).
Toujours est-il que j'ai rarement vu Carl plus distant sur scène. Il a enfin ce qu'il voulait : il n'est dans l'ombre de personne, à la tête des affaires, son groupe étant sa famille, celui-ci ne devrait pas le lâcher une fois de plus (même si, jamais 2 sans... well). Carl s'y croit à fond et, contrairement à ce qu'il affirme dans son livre et à qui veut l'entendre, il a perdu tout humour. L'étincelle de folie est éteinte. Tout semble surjoué, gonflé, d'un enthousiasme forcé. Il ne sourit même plus. N'a plus personne sur scène avec qui échanger (l'explosion sensuelle et chimique de tous ses concerts passés que ce soit avec Pete ou Anthony).
Son album est certes sympathique mais on est loin du génie foutraque des Libs et du rock bien rodé (et bien produit) du premier album des DPT (je suis beaucoup moins fan du second, même si tout n'est pas à jeter, mais ce n'est pas le sujet). J'ai l'impression que l'ami Carl joue au monsieur. Et tout, de ses sautes d'humeur (même si je les comprends ô combien et que j'aurais été la première à claquer la gueule de la lanceuse du t-shirt maudit) à son emploi soudain d'instruments pédants (une contrebasse, really ?)(et le violoncelle qu'on a dû entendre 3 secondes 1/4 car couvert par la batterie, les guitares et la basse, hum ?).
Même moi, fan d'un peu après la première heure, toujours fidèle et à 100% derrière lui et pas l'affreux jojo (ma théorie sur la perversion narcissique de Pete, je vous l'évite) je le trouve lourd, à se plaindre, à geindre, à perdre confiance en lui malgré un soutien incomparable de personnes qui le suivent depuis plus de 7 ans, ce qui est énorme aujourd'hui.
Carl hier n'a pas dit au revoir, s'est barré comme un voleur, le backstage semble avoir remplacé l'on-stage, pour la première fois depuis que je suis amenée à être dans la pièce que lui, je n'ai pas eu envie de l'alpaguer pour lui dire ô combien il est la réincarnation d'Oscar Wilde (par contre je veux bien savoir qui a rewrité le premier chapitre de son autobio, parce qu'elle kicks-ass).
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