jeudi 18 novembre 2010

Fall in live #12 : Deux en un, c'est ça qu'est bien.

Mardi, j'avais la forme d'un Edward Norton ou d'un Tyler Durden, voire les deux. Je n'avais pas mangé depuis presque 24h, pas dormi depuis 72h et en plus de cela il fallait que je me tape une traversée de Paris jusqu'à Mouton-Duvernet. Ouais. Mouton-Duvernet. Tu vois le nom de la station tu vois ses habitants.

Du bobo chic, balai stuck in the ass, qui emmenaient leurs gamins voir un quintet à vent récitaler dans un conservatoire bon chic bon genre.

Autant vous dire que c'était proche de l'enfer sur terre. Bon certes la musique était agréable et maîtrisée (en même temps, on allait pas se faire rembourser nos invitations) mais chaque passage parlé entre les morceaux était une torture digne de l'Inquisition espagnole. 

"Non nous ne bavons pas, c'est de la condensation qui se crée lorsque nous soufflons dans nos instruments"
"Oui bah ça arriverait pas si t'avais choisi la batterie."
Et ainsi de suite.

Je suis ressortie de là assommée et toujours en état zombiefical, mais, arrivée dans mon bienheureux arrondissement, j'ai mangé ET j'ai dormi, et ça c'était une grande victoire de Fall in Live.

Hier soir, j'étais donc en pleine forme, après une journée du tonnerre et plus encore, lorsque j'ai rejoins miss Hélo à Bastille (j'aime Bastille, je vous l'avais jamais dit ?). A la découverte de l'O.P.A (non je n'ai pas oublié de lettres), une petite salle/bar cachée justement derrière l'opéra. 

Arrivées sur place, nous profitons du pass des Nuits Capitales pour se faire offrir une boisson gratuite pour une achetée (c'est ça qu'est bien, également), ma pinte à la main, j'explique avec toute la patience qu'il m'est possible de réunir à un voisin de bar le principe des Nuits Capitales et je me félicite de ne jamais être devenue prof. 

Le proprio est un brin grincheux dans son jogging mais nous a à la bonne, et lorsque je le bousculerai sans faire exprès un peu plus tard, c'est en me tapotant les fesses qu'il me répondra "c'est pas grave". Un nouvel ami. Un.

Let's talk about music, voulez-vous ? 

Hopsy débarque peu de temps après, de très bonne humeur, et c'est communicatif, le groupe démarre son set façon pop rock classique et finit sur un son beaucoup plus Ska qui n'est pas pour me déplaire. A noter la présence d'une flûte traversière (oui encore) et de pleins d'acteurs de seconde zone, dans ce bar fréquenté par les rejetons de grands gourou de intelligentsia du VIème. Des fils à papa et des filles de joie, pour la plupart. 

Pendant l'interconcert je manque de me faire écraser par un poids plume, passablement surexcité et tonitruant. Je lève la tête et me rend compte qu'il s'agit de Mr John Lewis, programmé juste après donc. Sa horde d'entourage menaçant de nous piétiner derechef, nous nous héliportons vers le balcon où la population n'était pas beaucoup plus supportable, le concert d'en bas étant rétroprojecté, se placer juste devant l'engin, le savoir et pas bouger, m'a donné envie de scalper cette pauvre tache de fille qui en plus buvait du coca zéro.

Le concert en lui même est plutôt accablant. Le monsieur en fait trois tonnes, avec des grimaces et des envolées lyriques, le monsieur a deux choristes mâles qui ne servent à rien, le monsieur, finalement, ne parle qu'en anglais avec un accent français palpable (français qu'il parlait couramment deux minutes avant d'entrer en scène). Il se la pète grave et tellement grave  (y'a qu'à voir son site officiel qui se la joue autant que lui) que je remballe Hélo et que j'abandonne ma bière (oui, vous avez bien lu) et que nous préférons nous les peler sous la bruine plutôt que de supporter une minute de plus de ce calvaire. 

5 minutes avant je surprenais un grand dadais la main dans mon sac, et si je ne voulais pas me retrouver menotter pour coup de pieds intempestifs dans les tibias il valait mieux que je me casse, anyway

On retiendra Hopsy donc, qui, au détour d'une chanson a comme qui dirait chanté quelque chose ressemblant à  "Falllinnlive" : à écouter en priorité A will for you et (Please) pull the trigger dispo toutes les deux sur la playlist Fall in Live sur Deezer que ça tombe bien.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Veuillez écrire un truc après le bip visuel : BIP