samedi 6 novembre 2010

Fall in Live #4 : Black XS Inrocks festival à la Cigale


La Cigale est une salle où hier, modernité et passivité se sont rencontrés. Une soirée pleine d'émotion qui donnera sûrement lieu, pour moi, à deux articles différents.

Pour bien vous donner une idée de l'ambiance, la fosse, hier, était remplie de jeunes donzelles souvent mineures, souvent provinciales, avec Hélo et myself au milieu, deuxième rang. Comme un retour en arrière dans mes premiers festivals, sauf qu'ici, tout le monde sent à peu près bon. Plus haut, sur le balcon, les journalistes et VIP regardent la scène d'un air blasé... mais ça n'allait pas empêcher un groupe de furieux petits bouseux américains (from Philadelphia, yeah right) de venir tenter de bouleverser l'ordre établi. Free Energy, des petits monstres boostés à la redbull (oui, à la redbull, Fall in Live n'ayant jamais eu connaissance d'autre substance énergisante mais nettement moins légale)(si ?) qui déboulent sur scène comme on passe le finish d'un 100 mètre et nous emmènent dans un sprint époumoné à travers leur set super électrisé.

Pour faire un petit parallèle qui rappellera beaucoup de choses aux anciens du blog, le frontman m'a foutrement rappelé un William Beckett jeune qui aurait retrouvé ses couilles (pardon, Bill), les chansons sont efficaces, et les gars généreux, et c'est important, car le reste de la soirée sera nettement moins joisse de ce côté là.

Ils laissent leur place à un écran pub pour le parfum de Paco (sponsor oblige) et du fameux live de Carl B. dans le café français qu'il fréquentait assidument lors de sa tentative de sauvetage des Libertines, à son époque Montmartroise. Applaudissements et hurlements prépubères plus tard, Surfer Blood arrive sur scène, le pas traînant, l'oeil morne.

Le type même de gens qui doivent sourire quand on les brûle. Sauf que je n'avais jamais vu ce type de personne sur scène. Alors oui, question musique, rien à dire, mais question ambiance, tous les efforts faits précédemment par Free Energy sont ruinés et on remue à peine le bout des pieds. Le chanteur manque sérieusement de charisme et pour ne rien arranger, son micro est hyper mal réglé et nous rend un gloubiboulga informe de ce qui aurait dû être des paroles. Heureusement, au bout de 4 chansons or so, Free Energy envahit la scène avec tambourins, maracas & co pour redonner la pèche au set de leurs amis. Tout d'un coup la foule s'enflamme à nouveau et c'est avec une grosse pèche que l'on attend le messie, Carlito premier. A noter tout de même, leur percussionniste qui a tenté un truc que je n'avais jamais vu dans ma longue carrière (!) amener un tambour dans le public, soutenu par nos petits doigts agiles (enfin, surtout ceux d'Hélo)(j'ai une photo mais je risque le divorce en la publiant alors j'attends son éventuel accord ^^) et voila le public comme sixième homme au sens participatif du terme. Surfer blood : une groupe complétement Ségolène Royalien, même s'ils ne doivent pas être au courant.

C'est là que je ferai une ellipse temporelle pour revenir plus amplement sur l'affaire dans une note à part, puisque Carl B. a toujours été, sur ce blog et dans ma vie, à part. Sachez juste que je suis sortie de sa prestation zombifiée, ayant accroché une place sur le devant de la scène. Couverte d'une sueur qui n'était majoritairement pas la mienne, la tête appuyée sur mon sac, prête à m'endormir, épuisée et ruinée de l'intérieur (j'y reviendrai...).


The Drums sont les seuls à se faire attendre (je salue l'organisation impec' question timing et changement d'instruments, bravo les gens de la Cigale c'était hyper pro) et je manque par trois fois de m'endormir. Leur entrée sur scène dure dure et s'éternise, pompeuse à souhait, un coup d'oeil sur les balcons et je vois les blaseux tout à coup intrigués par ce qui pourrait être de la hype-top-trendy-avant-garde. Les mecs sont habillés d'une façon au mieux 50's au pire foutraque, avec des coupes de cheveux qui font presque peur et une attitude pour le moins autiste. Ils se font leur trip mi-danse classique/mi-valse chacun dans leur coin et délivrent un show qui, s'il est impeccable musicalement, pèche à communier avec son public. Je veux dire, le public était là, et les portait énormément, mais je n'ai rien senti du retour - alors même que j'avais quasi le nez dans le chanteur pendant tout le concert. J'ai baillé, baillé et rebaillé, c'était limite honteux d'être à cette place alors que je m'emmerdais sec. Bref : The Drums, je comprends qu'on aime, même si je soupçonne qu'on ne les aime pas pour les bonnes raisons et que ce soit juste un phénomène temporaire, mais je n'ai pas du tout adhéré.

A bientôt pour de nouvelles aventures (ou pour un retour sur le set de Carl... je ne sais pas quand).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Veuillez écrire un truc après le bip visuel : BIP