mardi 9 novembre 2010

Fall in Live #6 : 2 en 1

Tout a commencé un dimanche soir sous la pluie, mes insomnies sous le bras, et Hélo à côté, je me suis même pas paumée dans mon propre quartier pour trouver la Bellevilloise où - je ne me l'explique pas - je n'avais jamais mis les pieds. Pourtant, mise à part la population arty-bobo trentenaire et gaga devant ses gosses que j'exècre (la population ET les gosses, hein), ça avait tout pour me plaire. Et ça m'a vachement rapprochée de mon souhait d'habiter à côté d'une salle de concert type Bronze dans Buffy. Trève d'égarement : nous y allions pour passer un dimanche soir pépére et c'est ce que la demoiselle et son acolyte de Thuy-nan nous ont apportés.

Alors certes la jeune femme n'a pas une voix tonitruante et démentielle, mais elle a su composer des chansons à sa mesure et le rendu reste très agréable (à noter une reprise plutôt bien bonne de Bruises de Chairlift).

Maintenant passons directement au vif du sujet : Puggy, hier soir, au Bataclan. Trois garçons dans le vent, très en forme, que je souhaitais plus que beaucoup d'autres groupes en vogue entendre en live, je ne sais pas : une intuition. Déjà, ce groupe n'existerait pas sans l'union européenne, c'est peut-être un détail pour vous, mais, pour moi, que le batteur soit Suédois, ça veut dire beaucoup.


Je les avais découvert à Tarata, où ils étaient déjà très bons, mais de mes yeux vus, ils arrivent directement dans le top 3 de Fall in Live, et même à la première place devant un Golden gate quartet et un Carl B. un peu plus calmes, un peu trop pros pour arrimer le haut du podium et une mention pour Free Energy, mes petits galopins philadelphiens, véritable découverte. Mais revenons en à la choucroute :

En première partie, un OVNI, Cascadeur, autre lauréat du CQFD des inrocks (cuvée hiver 2009), que j'ai regardé d'un air mi amusé mi déconcertée, mais je pense que c'était le but. Et dans ma tête la petite phrase "Ohmy, si jamais Machin se mettait sérieusement à la musique c'est exactement ce qu'il ferait", maintenant, reste à voir si Machin est toujours vivant et s'il aime à se déguiser en catcheur mexicain, rue Oberkampf, les lundi soirs de novembre. 

Puggy, après deux albums et portés par le single sous forme de "on dirait une balade mais en fait non et en plus y'a des gros mots dedans" How I needed you, a réussi à remplir cette salle du bataclan et à se forger un public de fous furieux qui les suivraient au bout du monde (en plus ils ont de la marge, la plupart ont environ 18 ans, mais il ne faudrait pas les résumer à des gamines : y'avait du vieux qui opinait du chef, également). Sur ce dernier album que de bonnes chansons à potentiel d'envoi de bois sur scène et, dès l'amorce, ce fut le cas. Qu'est-ce qui fait la différence avec les autres concerts ?

Leur générosité. Leur plaisir palpable d'être là et pas ailleurs. L'échange avec le public. Et les cheveux volatiles de Ziggy, batteur suédois de son état. Mais je m'égare.

Le seul bémol de la soirée est que les fans sont tellement dévoués qu'on peut se sentir largués par les private jokes qui abondent, mais bon, raison de plus pour y retourner !

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